La scène politique est plus confuse que jamais. D’un côté, nous avons un gouvernement en proie à des tiraillements internes dans le contexte, où sir Anerood Jugnauth se prépare à sa démission pour être remplacé par Pravind Jugnauth. De l’autre, il y a une opposition divisée, tourmentée par des querelles intestines.
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Le divorce entre Zouberr Joomaye et le MMM, vendredi, indique à quel point le parti a du mal à se renouveler. Alors que les mauves étaient douze au Parlement à leur sortie des élections générales, ils ne sont plus que six maintenant. En moins de deux ans, Paul Bérenger et compagnie ont réussi l’exploit de perdre la moitié des effectifs.
Rien n’indique que le patron du MMM est prêt à se remettre en question. Comme toujours, Paul Bérenger continuera à faire ce qu’il a toujours fait et de la même manière qu’il l’a toujours fait. Ceux qui partent sont des lâches ou des traîtres. Point à la ligne. Cette politique de l’autruche face aux problèmes qui la rongent risque de coûter encore quelques députés au MMM et le poste de leader de l’opposition que Paul Bérenger conserve uniquement grâce à un pacte de non-agression entre le PTr et le MMM.
Alan Ganoo et les siens peinent à décoller. Le Mouvement Patriotique, composé uniquement de dissidents mauves, risque l’implosion après à peine un an d’existence. Joe Lesjongard, un de ses anciens dirigeants, s’est mis volontairement sur la ligne de touche. Il est en passe d’être rejoint par le député Kavi Ramano.
Quant à Navin Ramgoolam, il nous joue le retour en force. Après une première tentative avortée, pendant laquelle il s’était essayé à un mea culpa, le leader extra-parlementaire rouge tente une nouvelle percée lourdement soutenue par les multiples bévues gouvernementales.
En face, la situation n’est guère meilleure. Roshi Bhadain s’est trouvé une nouvelle cible. Après Vishnu Lutchmeenaraidoo, Gérard Sanspeur et d’autres encore, il tient maintenant Ivan Collendavelloo, no 4 du gouvernement, dans son viseur. Valeur du jour, le ministre est le meilleur agent de l’opposition. En parallèle, d’autres petites rivalités minent l’image de l’Alliance Lepep.
Ajouter à cela, des députés et des ministres qui ne font pas ou mal leur job, on arrive à une situation où le gouvernement ne cesse de perdre des plumes face à une opposition déboussolée. Depuis quelque temps, c’est du très mauvais show que nos politiciens nous jouent. Plus que jamais, la porte est ouverte pour une nouvelle force.
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