L’émission « Au Cœur de l’info », ce mardi, abordait deux thèmes : le droit de vote à 16 ans et l’accès au vote pour la diaspora mauricienne aux élections législatives. Le débat était animé par Jean-Luc Émile et Élodie Domun. Reza Uteem, député du MMM, estime que si « un jeune de 16 ans peut travailler et payer des impôts, alors il doit aussi pouvoir voter. » Il ajoute que cette génération a une conscience écologique développée et qu’elle pourrait « forcer les caciques politiques à avancer plus vite » dans le domaine du développement durable.
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Nazeem Jungee, président du parti En Avant Moris, pense, lui aussi, qu’on est assez mature à 16 ans pour voter. « Les adolescents sont tous les réseaux sociaux. Ils sont plus informés que les adultes et ils réfléchissent », dit-il.
Feizal Jeerooburkhan, de Think Mauritius, se montre plus mesuré. « Il n’y a pas d’éducation civique à l’école, comme c’est le cas en France. . Par ailleurs, il y a des jeunes qui sont responsables et d’autres pas. Toutefois, je crois en eux et je propose que le débat sur le droit de vote à 16 ans soit tranché par un référendum. »
Sur la question d’autoriser les Mauriciens de l’étranger à voter aux législatives, c’est en revanche un « oui » unanime de la part des intervenants. Covilen Narsinghen, juriste fondateur de l’association Global Diaspora Mauricienne, en a fait son combat. « Pourquoi ne pouvons-nous pas voter ? C’est notre droit en tant que Mauriciens », affirme-t-il. « La diaspora envoie de l’argent à Maurice. On vient en vacances, on dépense. Le gouvernement a le devoir de nous donner la chance de voter », ajoute Juan Prosper, avocat au barreau de Paris. Il souhaite que la Constitution soit modifiée pour ajouter une circonscription, en faisant en sorte que « le vote de la diaspora ne bouscule pas le vote local » car il y a entre 300 000 et 500 000 Mauriciens à travers le monde.
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