Rétrospective: 2015 sous la loupe

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Pierre Dinan, économiste: « Beaucoup de promesses non tenues »

« 2015 a été une année dont on espérait beaucoup. Le gouvernement a fait beaucoup de promesses, il a annoncé de grands projets. Cependant, nous ne les avons pas encore vu venir. On nous a annoncé un nouveau miracle économique, avec notamment le développement du port ou encore l’économie bleue. Ces projets n’ont toujours pas démarré, nous les attendons. Il faut dire que l’économie a été reléguée au second plan. C’est le grand nettoyage qui était au centre de toutes les attentions. Espérons que 2016 redonnera la priorité à l’économie. En 2015, la croissance est plutôt stable. Il n’y a pas eu de rebond comme promis. Par contre, il y a eu une augmentation assez importante de la dette publique, ce n’est pas bon. Espérons que les grands projets annoncés démarreront en 2016 et ainsi relanceront la croissance et la création d’emplois ». [row custom_class=""][/row]

Yousouf Ismael, CEO Global Finance Mauritius: « 2015 marquée par des incertitudes »

« Quoiqu’elle ait connu une croissance, l’économie en général n’a pas connu de dynamisme important, et cela a eu un impact sur le secteur des services financiers. On a noté moins d’activités, notamment dans le sillage de la révision du traité de non double imposition fiscale avec l’Inde. Puis nous avons connu des situations difficiles, avec tout ce qui s’est passé avec BAI, entre autres. Les problèmes engendrés ont eu un impact sur d’autres sous-secteurs financiers. Malgré la croissance, le secteur des services financiers est passé à travers une période de transition où le peu de visibilité a rendu les initiatives plus timides. Les clients ont manqué un peu de confiance, gagnés par des incertitudes. Mais plusieurs raisons donnent à penser que l’année prochaine sera meilleure, avec la révision du traité bilatéral et l’entrée en fonction de la Financial Services Promotion Agency, de l’Advisory Council et du Financial Services Institute ». [row custom_class=""][/row]

Amar Deerpalsing, président de la Fédération des PME: « Érosion de confiance parmi les PME »

« L’année 2015 a bien démarré, avec le discours-programme qui a défini la vision du gouvernement pour les cinq prochaines années. Pour les PME, il y avait quelques mesures très intéressantes telles qu’un budget de Rs 10 milliards, la SME Bank, un ‘One-Stop Shop’, un package pour les jeunes entrepreneurs et la création de sept parcs industriels. Avec les événements qui ont suivi, il y a eu une érosion de confiance parmi les entrepreneurs. Le ‘One-Stop Shop’ ne reflète pas les aspirations des entrepreneurs, entre autres ». [row custom_class=""][/row]

Laval Savrimootoo, président de l’Association des agents immobiliers: « Une légère reprise ressentie à partir d’août »

« Au début de l’année, les affaires ont été très lentes, mais une légère reprise dans le secteur de l’immobilier s’est fait sentir en août, septembre et octobre. Pendant ces mois, nous avons eu des couples mauriciens qui cherchaient des maisons non meublées entre Rs 8 000 et Rs 10 000. Les expatriés cherchaient à louer des maisons meublées pour environ  Rs 15 000 mensuellement. Nous avons aussi eu des demandes de couples pour l’acquisition de terrains résidentiels à hauteur de Rs 1,5 million environ. La tendance était pour des terrains dans la région de Rose-Hill, Quatre-Bornes et Vacoas. Nous avons eu des acquisitions d’appartements dans la fourchette de Rs 2,5 millions à  Rs 3 millions.  Toutefois, il y a eu peu de demandes pour les maisons, dont la valeur s’élève au-delà de Rs 5 millions. Avec les nouveaux projets du gouvernement, nous nous attendons à une reprise de notre économie qui résultera en une reprise du secteur de l’immobilier ». [row custom_class=""][/row]

François de Grivel, président du Policy Forum: « Une année de transition »

« 2015 a été une année de transition. Nous avons constaté une certaine reprise des activités économiques, de la formation, notamment avec la relance du Mauritius Institute of Training and Development. Des stratégies ont été proposées au gouvernement quant aux ressources humaines, l’industrialisation, l’environnement et les énergies. Certes, il y a beaucoup à faire. Nous souhaitons que le gouvernement s’y active l’année prochaine. C’est vrai aussi qu’en 2015, la situation était compliquée avec ce qui s’est passé au niveau des entreprises telles que la MPCB, la Bramer Bank et toute l’histoire autour de BAI. C’était une situation complexe et c’est au crédit du gouvernement d’avoir éclairci ces situations. Il est désormais davantage sur l’économie nationale, en créant l’emploi et en investissant dans des secteurs productifs, afin que la croissance soit soutenue à moyen et à long termes ». [row custom_class=""][/row]

Ignace Lam, P.-DG. d’Intermart: « Une année mi-figue mi-raisin »

« L’année 2015 a été en général meilleure que l’année 2014 ». Toutefois, je la qualifie de mi-figue mi-raisin. Par exemple, si nous observons uniquement le mois de décembre 2015, nous notons un ralentissement des activités comparé à la période correspondante de l’an dernier. [row custom_class=""][/row]

Satyajit Boolell, Senior Counsel et Directeur des poursuites publiques: « Le début d’une nouvelle ère »

« Je suis satisfait du travail accompli par mon bureau cette année avec les cas devant les cours de justice et ailleurs. Nous avons gagné des procès importants. Dans l’affaire des Somaliens accusés de piraterie en haute mer, nous n’avons pas pu convaincre la cour intermédiaire, mais nous avons réussi en appel. La cour a écouté les témoignages de plusieurs personnes n’étant pas à Maurice, par vidéo conférence. Il y a un autre cas, toujours devant la cour intermédiaire, où ce système est utilisé. C’est le début d’une nouvelle ère où la technologie nous aidera à poursuivre certains procès même si les témoins ne sont pas à Maurice. Rashid Ahmine, Senior Assistant DPP, a été à l’honneur en septembre, quand il a reçu un prix d’excellence pour le travail accompli en tant que responsable d’alors de l’Asset Recovery Unit ». [row custom_class=""][/row]

Me Yahia Nazroo, secrétaire de la Mauritius Bar Association: « C’est rare que les juges interviennent sur les faits »

« Il y a eu plusieurs événements cette année. Mais je pense que le décès de Guy Ollivry, Queen’s Counsel, et du juge Shaheed Baukhaurally demeurent ceux qui ont le plus marqué le judiciaire en 2015. Et puis, il y a aussi le jugement dans l’affaire Aurore Gros-Coissy. Il ne faut pas oublier que cette ressortissante française a passé quatre ans en prison avant d’être acquittée en appel. C’est rare que les juges de la division d’appel de la Cour suprême interviennent sur les faits pour renverser un jugement. Il y a aussi l’affaire L’Amicale, où le Conseil privé a refusé d’accorder aux quatre accusés l’autorisation de faire appel. L’arrestation de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam à plusieurs reprises. La tentative de faire venir Nandanee Soornack à Maurice a aussi marqué l’actualité dans le milieu judiciaire ». [row custom_class=""][/row]

Sudhamo Lal, directeur général de la MRA: « Une année mouvementée pour nous »

« L’année 2015 n’a pas été de tout repos pour la MRA. Nous avons organisé deux campagnes pour les contribuables devant s’acquitter des impôts sur les revenus et avons atteint un record de 97 % de l’utilisation du système e-filing. La MRA a également remporté le prix de l’innovation 2015 de l’ATAF pour son initiative impliquant la communauté dans la lutte contre l’évasion fiscale par le biais du tirage au sort – Vat Lucky Draw Scheme. En 2016, la MRA va lancer trois projets importants, dont un portail pour les contribuables. Cela va changer l’expérience de la clientèle pour les services électroniques de la MRA. C’est un système simplifié pour l’impôt sur le revenu et la TVA au profit des petites et moyennes entreprises (PME) et allons venir avec des dispositifs fiscaux électroniques (EFD) pour les opérateurs désignée ». [row custom_class=""][/row]

Astrid Dalais, directrice de Move For Art: « 2015 est une année charnière et intense »

Pour Astrid Dalais et son compagnon Guillaume Jauffret, directeurs de Move For Art, 2015 est « une année charnière et intense » avec notamment l’organisation de Porlwi by Light, l’un des événements phare de l’année. « Nous avons fait de très belles rencontres et avons eu des échanges intéressants, cette année. Nous avons eu l’occasion de collaborer avec différents métiers de l’art et de la culture, surtout dans le cadre de Porlwi by Light. Il y a eu la création de divers festivals, tels que The Bridge Eco-Arts Festival et One Live Musik Festival. Ces scènes ont permis à des artistes de s’exprimer. Il y a deux à trois ans, Guillaume et moi tentions en vain de convaincre les entreprises à s’associer à l’art et la culture. Aujourd’hui, la donne a changé. Le secteur privé s’engage. Porlwi by Light en est un exemple. Sa réussite repose sur plusieurs collaborations », souligne Astrid Dalais. [row custom_class=""][/row]

Roshni Mooneeram, auteur: « Une année culturelle très riche »

Le programme culturel était bien rempli cette année et les auteurs se réjouissent de ce riche partage. « Je viens de lancer mon nouvel ouvrage pour les enfants, FleurKann en deux versions, anglaise et française. Il y a plusieurs événements qui méritent d’être salués cette année. D’abord, la pièce de théâtre du Français Christophe Botti, qui met en avant la dictature du passé. Le sujet nous parle et il faudrait que davantage de Mauriciens puissent la voir. Il y a eu le livre d’Amarnath Hosany pour les enfants. C’est un auteur créatif, dont les œuvres poussent à la réflexion. Et, le jeune Marek Ahnee et Kavinien Karupudayyan qui brisent les barrières culturelles à Maurice. C’est un bel exemple de pluriculturalisme mauricien. Leur amour pour les langues, l’histoire et la culture est un époustouflant. J’ai beaucoup d’espoir pour l’avenir ». dit-elle. L’auteur regrette l’absence du Salon du livre qui devait être à sa troisième édition cette année. [row custom_class=""][/row]

Laura Beg, chanteuse: « Mon meilleur moment est mon premier concert solo »

« 2015 a été une très belle année pour moi. J’ai vécu de grands moments de partage avec le public et des enfants issus des poches de pauvreté. Je leur ai dédié un single intitulé "Drwa zenfan morisien". Je suis contente d’avoir fait un carton avec la chanson Friends, en duo avec Jimmy Gassel. Je ne m’attendais pas à ce que ce titre connaisse un succès tant sur le marché local qu’international. Le meilleur moment de 2015 demeure mon premier concert en solo. J’ai présenté un spectacle grandiose. Je demande à mes fans de continuer de me soutenir ». [row custom_class=""][/row]

Anooradah Pooran, présidente de l’Association pour l’éducation des enfants défavorisés (APEDED): « Une année assez mitigée »

« 2015 a été une année assez mitigée pour le secteur social. Personnellement, cette année m’a rapprochée des bénéficiaires. J’ai pu toucher plus de personnes vulnérables, mais je dois aussi souligner que le fond du problème est resté le même. Beaucoup d’ONG, y compris l’APEDED, n’ont pas reçu de fonds CSR car les grandes compagnies ont préféré verser leur argent au Love Bridge. Malgré cela, nous n’allons pas baisser les bras. Bien au contraire, on va persévérer pour pouvoir apporter du bonheur aux défavorisés. Je souhaite que 2016 soit une année plus propice à l’entraide. Que le gouvernement facilite l’accès aux fonds CSR pour les ONG ». [row custom_class=""][/row]

Geerish Bucktowonsing, président du Mauritius Council of Social Service et du Mauritius Council of  Youth Leaders: « Une année bien remplie »

« Je pense qu’en général 2015 a été très ‘challenging’ pour les ONG. Je trouve que les associations qui sont engagées de manière très sérieuse ont été soutenues, reconnues et écoutées par les autorités compétentes. Je peux aussi ajouter qu’elles ont été respectées pour leur engagement et prise de position. Par exemple, le Macoss et ses membres ont été parties prenantes des propositions soumises à la Conférence des parties sur les changements climatiques (COP 21). D’autre part, je salue aussi la volonté du Premier ministre sir Anerood Jugnauth, qui a fait un appel pour un partenariat secteurs public-privé, incluant les ONG. Il y a eu beaucoup d’initiatives en faveur des jeunes et des handicapés en général. 2016 sera une année de continuité dans notre combat pour l’inclusion de tout segment de la population ». [row custom_class=""][/row]

Géraldine Aliphon, directrice Autisme Maurice: « Année financière difficile pour le social »

« 2015 a été mi-figue, mi-raisin pour Autisme Maurice. Nous avons continué à offrir un service de qualité à nos bénéficiaires. Mais cela n’a pas été tout le temps facile. Nos efforts ont été récompensés récemment, quand nous avons remporté le Social Entrepreneurship Award de la SBM et la mention du jury de la Barclays Colours of life Award 2015. Le plus gros ‘challenge’ a été de maintenir nos caisses à flot, pour payer les dépenses courantes et les salaires. Curieusement,cette année, les sponsors et le financement ont diminué de 50 %. Cela a relevé du miracle de trouver des sous, mois après mois. Nous avons même dû aller à La Réunion pour solliciter des fonds. J’estime que c’est une honte pour un pays de vouloir lancer des « smart cities », mais de ne pas agir de façon « smart » envers ses citoyens handicapés. Notre objectif pour l’année prochaine: faire bouger le gouvernement en faveur des enfants avec des besoins spéciaux. Nous ne pourrons survivre une année de plus comme nous l’avons vécu cette année ». [row custom_class=""][/row]

Dev Ruhee, ancien haut fonctionnaire: « Entre bonnes intentions et appréhensions »

« 2015 a été une année marquante pour les fonctionnaires. Il y a eu un changement de gouvernement caractérisé par la déclaration d’intention du nouveau Premier ministre de donner plus de liberté aux fonctionnaires, leur enjoignant à prendre des initiatives. Et puis, des anciens fonctionnaires et ceux en poste se sont succédé aux Casernes centrales pour justement avoir fait leur travail. On voit bien que, malgré les déclarations d’intention, de nombreux fonctionnaires hésiteront avant de prendre des initiatives car il y une épée de Damoclès. Je regrette aussi que le Public Service Bill soit toujours « long overdue ». Il est plus que nécessaire de réguler le cadre du service, il y a urgence. La question de délégation de pouvoirs de la PSC fait aussi débat ». [row custom_class=""][/row]

Krish Ponnusamy, ancien haut fonctionnaire: « Nouveau programme et nouvelle philosophie »

« La mission de la Fonction publique à travers le monde est d’assurer le bon fonctionnement de la machinerie de l’État et la mise en œuvre du programme gouvernemental. Depuis que le pays est un État indépendant, la Fonction publique a appris à travailler avec les partis politiques qui se sont retrouvés au sein de différents gouvernements. Au fil des années, elle a composé avec les aspirations de chaque gouvernement. 2015 a donc été marquée par la mise en place graduelle du nouveau programme gouvernemental. Tout gouvernement s’attend à ce que la Fonction publique fasse son travail et respecte les délais pour la réalisation de différents projets. Pour cela, elle doit impérativement continuer à se réformer, à innover et à suivre l’exemple des « top performers » du Commonwealth, à savoir la Nouvelle-Zélande, Singapour, l’Australie et le Canada. [row custom_class=""][/row]

Hector Tuyau, ASP,  et responsable de la CID Nord: « Année riche en initiatives »

« 2015 a surtout été marquée par la nomination d’un nouveau Commissaire de Police : Mario Nobin. Il a insufflé un nouveau dynamisme et a introduit plusieurs initiatives pour l’intérêt supérieur de la population. La police a renforcé ses capacités. On a commencé à mettre de l’ordre dans tous les secteurs. La question de « Law and Order » est une priorité du gouvernement et la police est là pour exécuter cette vision. Le nombre de vols à la tire a été réduit de plus de 50 % et nous redoublons d’efforts et de vigilance à la veille des grandes festivités. Un gros effort a aussi été fait pour la sécurité routière. La police et les autorités compétentes redoublent d’initiatives pour sensibiliser la population. La police est motivée à bloc, les mauvais sujets n’ont qu’à bien se tenir. Mon souhait pour 2016, c’est que nous ayons enfin notre syndicat ». [row custom_class=""][/row]

Hitié, directeur général de Summer Times: « Un excellent millésime »

« Selon moi, l’année 2015 a été un excellent millésime pour l’industrie mauricienne du tourisme. Il faut dire que tous nos marchés se sont bien comportés. Différents facteurs ont contribué à faire de 2015 une bonne année pour le tourisme à Maurice. D’abord, il ne faut pas oublier que la destination propose des prestations touristiques de grande qualité. Par ailleurs, Maurice bénéficie d’une bonne réputation en tant que destination touristique. Il y a enfin la dimension politique avec un consensus entre les secteurs privé et public. Cette entente se traduit par une hausse dans les arrivées touristiques ainsi que par une forte croissance dans chacun de nos marchés ». [row custom_class=""][/row]

Eddy Boissezon, Muvman Liberater: « Nous avons semé les bonnes graines »

« Je retiens surtout la victoire éclatante de l’Alliance Lepep aux dernières élections municipales. Un résultat qui est venu confirmer la popularité du gouvernement après les élections de 2014. Nous sommes aujourd’hui aussi satisfaits du travail réalisé dans les mairies. Je pense que la population a aussi pu noter que les dossiers dans les villes sont gérés avec une approche différente, notamment au niveau des marchands ambulants. Nous pouvons aussi être fiers des efforts dans le secteur énergétique et de l’importance accordée aux énergies renouvelables. Nous avons semé les bonnes graines et les résultats viendront. Nous pouvons d’ores et déjà aussi remarquer des améliorations dans le secteur de la santé, où le temps d’attente pour les opérations est moins long », se félicite le député de la circonscription No. 15 La Caverne/Phoenix. [row custom_class=""][/row]

Leela Devi Dookun-Luchoomun, ministre de l’Éducation: « Le nettoyage était inévitable »

« Après la victoire de l’année dernière, on s’est fixé comme objectif de travailler pour faire progresser le pays. Le nettoyage était inévitable, mais on s’est aussi mis à travailler tout de suite. Beaucoup de choses ont été faites pendant l’année. Prenez le travail abattu à l’Assemblée nationale, par exemple. C’est remarquable et c’est en contraste net avec ce qui s’est passé l’année précédente. Quant au ministère, on s’est attaqué à la réforme systémique du primaire et du secondaire, sans oublier les études supérieures et professionnelles. Il y a encore beaucoup d’étapes à franchir, mais je suis satisfaite qu’on ait pu venir avec le Curriculum Framework en sus du Government Notice pour qu’on puisse venir avec les nouveaux examens dans deux ans. Je suis contente que nous allions débuter l'année avec l'ouverture d'un nouveau centre d'études professionnelles entièrement équipé à Côte-d'Or ». [row custom_class=""][/row]

Jack Bizlall, observateur politique: « Beaucoup d’inquiétudes »

« L’année avait bien commencé avec la hausse de la pension et la révision du système de permis à points. La première était une bonne chose sur le plan économique et la seconde sur le plan démocratique car il ne faut pas agir comme Singapour, où tout délit est sanctionné. Il y a eu sept grosses affaires, dont celles traitant de Nandanee Soornack, Rakesh Gooljaurry et compagnie. Je regrette l’action de Pravind Jugnauth, Ravi Yerrigadoo, Roshi Bhadain et Showkutally Soodhun. C’est catastrophique ! Ils ont agi trop vite et l’État risque de devoir débourser beaucoup d’argent à cause de cela. L’amendement constitutionnel et les attaques contre le Directeur des poursuites publiques ouvrent la voie à un changement du type d’État dans lequel nous vivons. Je suspecte le régime en place de vouloir y apporter du changement. On a échappé à un régime présidentiel pour tomber dans un système dynastique bien structuré.  Pour résumer, 2015 a créé beaucoup d’inquiétudes et peur dans plusieurs milieux. 2016 sera l’année de la soumission ou de la rébellion. Et moi, je suis du côté de la rébellion ». [row custom_class=""][/row]

Adil Ameer Meea, député du MMM: « Incohérence au gouvernement »

« Ce qui marque surtout, c’est la vitesse à laquelle le gouvernement est devenu impopulaire. Les pertes d’emploi sont importantes et cela n’augure rien de bon pour 2016. Tout aussi inquiétants sont la nomination et le recrutement de proches de ministres. Il y a également une incohérence au sein du gouvernement avec Vishnu Lutchmeenaraidoo, Roshi Bhadain et Showkutally Soodhun qui tirent chacun de leur côté. Sir Anerood Jugnauth se trouve au milieu de cette jungle. Cela montre qu’il y a un manque de leadership, parce que le Premier ministre ne gère pas tous les dossiers. En ce qui concerne le Mouvement militant mauricien (MMM), après un début d’année difficile, on s’est bien repris. Avec sept députés du MMM, on forme une opposition sérieuse. Nous avons souvent acculé le gouvernement. La rentrée parlementaire s’annonce très chaude ». [row custom_class=""][/row]

Dr Mohammed Ishaq Jowahir, vice-président de la Private Medical Practitionners Association: « Il n’y a eu aucune amélioration dans les services de santé »

« Comme la population, nous avions de grandes attentes par rapport à ce nouveau gouvernement. Mais comme la population, nous éprouvons une grande déception. On croyait que le gouvernement avait un programme pour l’amélioration du service de santé, mais il n’y a eu que l’introduction de mesures timides, comme celui de l’ouverture des « mediclinics » sur une base 24/7. L’introduction du système de médecin de famille est une mesure qui aurait pu contribuer à améliorer le service de santé. Cela aurait permis de résorber les 400 médecins au chômage. Nous considérons donc qu’il n’y a eu aucune amélioration dans les services de santé. Le ramdam autour du recrutement des médecins et la polémique autour de la méthadone font que nous ne voyons pas de points positifs pour 2015. [row custom_class=""][/row]

Nasser Essa, président de la Nurses Union: « La méthadone n’a pas marché »

« Il y a eu des choses positives cette année. La liste d’attente pour les opérations chirurgicales a été réduite. De nouveaux médicaments ont été introduits, ce qui a apporté un plus au niveau de la qualité des soins. L’entrée en service de « mediclinics » sur une base 24/7 est allée dans le sens d’un service de soins de proximité. L’introduction d’un système de ticket (e-ticketing) a contribué à rendre le service plus équitable à l’hôpital. Il n’y a plus de passe-droit, c’est premier arrivé premier servi. Nous sommes d’accord avec la prise de position du ministre de la Santé concernant la méthadone car nous considérons que le nombre de patients inscrits à ce programme n’a pas diminué. Nous pensons que l’introduction de nouveaux produits pourra éventuellement aider à faire baisser le nombre de personnes dépendantes aux drogues. Pour nous, la méthadone n’a pas marché ».