D’importantes lacunes ont été décelées dans le fonctionnement de la Wastewater Management Authority par la firme française Capfor. Les services de cette société de consultants avaient été retenus en prévision de la restructuration de l’organisme.
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Des zones d’ombre entourant l’acquisition d’équipements, un manque de personnel, l’ingérence de certains stakeholders, l’absence d’un département d’audit interne… Autant de points soulevés dans un rapport de la firme française Capfor concernant le fonctionnement de la Wastewater Management Authority (WMA).
Ce rapport avait été commandité à la suite d’un atelier de travail qui s’est tenu à l’hôtel Hilton, à Flic-en-Flac, en septembre. Le ministre des Services publics Ivan Collendavelloo avait alors soutenu que la WMA devrait revoir son fonctionnement et qu’au cas contraire, elle risquerait d’être privatisée.
Le rapport a été remis à la direction de l’organisme la semaine dernière. Le conseil d’administration en a pris connaissance vendredi dernier. Les différentes recommandations seront épluchées par des sous-comités.
Selon le président du conseil d’administration de la WMA, Sulaiman Hansrod, le document présenté par les consultants français met en relief un manque de transparence, notamment en ce qui concerne l’acquisition de pièces de rechange. Des achats qui, dit-il, ont coûté quelque Rs 30 millions. L’une des priorités de la WMA sera donc de consolider le département d’audit interne, a-t-il indiqué lundi.
Ces consultants ont également recommandé l’élaboration d’un nouvel organigramme afin d’instaurer une nouvelle organisation visant à responsabiliser davantage le personnel. « Nous avons dans le passé eu des cas où des ingénieurs ont refusé d’assumer leurs responsabilités dans des cas de négligence. Avec le nouveau système que nous comptons instituer, cela ne sera plus possible », a confié le président du conseil d’administration.
La WMA devra impérativement se réinventer. Au cas contraire, elle risque d’être privatisée. Une telle option pourrait entraîner des pertes d’emplois.
Une dixième suspension
La WMA a suspendu un dixième cadre, vendredi dernier, pour « misconduct ». De plus, le conseil d’administration de l’organisme a nommé l’avocat Andrew Stephenson pour présider le comité d’enquête qui sera chargé de faire la lumière sur les circonstances ayant entraîné la suspension des neuf autres cadres.
Ces derniers avaient été sanctionnés après avoir été mis en cause dans la gestion du budget concernant la construction d’une station de traitement d’eau usées. Le board souhaite que le comité d’enquête dépose son rapport d’ici la fin de l’année.
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