People

Restauration - Secret Garden : la cuisine-fusion s’installe dans la capitale

Secret Garden Vipin Thancanamootoo et son équipe.

Nombreux sont ceux qui tentent de gérer un restaurant à Port-Louis. Or, la compétition est rude. Il s’agit de se démarquer par rapport aux produits offerts et par l’environnement proposé. C’est dans cette optique que Vipin Thancanamootoo a ouvert son Secret Garden, sis à rue La Poudrière. Il nous en raconte l’histoire.

Publicité

Dès son entrée, le client est pris de court par les troncs d’arbres asséchés installés le long du trottoir. C’est une façon originale de signaler l’interdiction de se garer. À l’intérieur, une hôtesse souriante donne une idée du menu du jour et les boissons fraîches disponibles. Elle vous guide vers une table dans l’arrière-cour. Alors que nous nous attendions à un cadre dominé par du béton, digne de la capitale, c’est tout le contraire. C’est un espace verdoyant qui s’offre à nous. Au fond, un cours d’eau a déjà pris forme et est en voie d’être achevé.  Le décor est planté pour ce restaurant de 35 couverts.

Avant d’approfondir sur son parcours, Vipin Thancanamootoo, 40 ans, le propriétaire et chef, préfère mettre l’accent sur son business qui est sa passion. Pour se lancer dans la restauration, certains critères s’imposent. C’est une riche expérience acquise tant à Maurice qu’en Australie et en Grande-Bretagne que notre interlocuteur, diplômé de l’Australian International Hotel School, offre à ses clients. Cette formation académique le mènera dans diverses cuisines pour apprendre les rudiments de la restauration. Également, dans l’hôtellerie pour mieux maîtriser l’entretien, la réception et le back office.

L’ouverture de son restaurant coïncide avec la tenue de la première édition de Porlwi by Light. Il tente de créer un endroit différent, où s’alimenter n’est pas un rapide exercice mais un processus lent, tout en profitant de l’environnement. Les clients peuvent, également, voir sur place comment se préparent les plats. Mais le démarrage ne sera pas aussi spectaculaire en raison du cyclone Carlos qui va mettre à plat ce qu’offrait l’espace extérieur. La direction parvient à remonter la pente.

« Chaque jour, sept plats sont proposés. Le menu change au quotidien. À mon avis, avoir une carte fixe est monotone. Le client sait à quoi s’attendre. Au final, je peux m’exprimer davantage aux fourneaux et travailler sur la fusion des cuisines », affirme notre interlocuteur. « Tous nos produits sont certifiés halal. Nous utilisons des produits frais. Nous cuisinons devant  le client. Certes, il devra patienter davantage si l’on compare à un restaurant qui ne propose que du réchauffé. C’est la qualité qui compte. »

Il ajoute : « On ne peut pas se plaindre au niveau des affaires. Il y a des hauts et des bas. Tout propriétaire de restaurant le dira. Il n’y a pas de rush chaque jour. (…) C’est connu. Quand il y a des appréhensions sur l’économie, le business souffre en général. Au lieu de s’installer dans un restaurant avec un menu à la carte, les clients optent pour la restauration rapide ou autre alternative à moindre coût. »

Néanmoins, un ralentissement dans le secteur de la restauration ne perturbe point les ambitions de la direction. Après la rénovation entreprise pour accueillir la haute saison en fin d’année, Secret Garden s’engage à offrir un service de livraison dans la capitale et un service-traiteur pour des groupes allant jusqu’à 20 personnes.

Avant qu’il ne s’installe à son propre compte, Vipin Thancanamootoo  a travaillé  dans plusieurs hôtels. Il débarque de la Grande-Bretagne en 2011. Mais il ne trouve pas satisfaction dans ce qu’on lui offre.

« C’est logique. On ne peut pas être satisfait du salaire, des heures de travail et de l’engagement requis pour une telle paie », dit-il. Et de conclure : « Secret Garden reflète ma passion pour la décoration, la cuisine et la nature…»

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !