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Réforme éducative: la formation des enseignants ne fait pas l’unanimité

Des réserves sont émises sur le programme conçu pour les Support Teachers de Grade 1 dans le cadre de la réforme éducative. En effet, des matières telles que Arts and Drama, Civic Education et Physical and Health Education ont été inclus dans le cursus scolaire pour être en ligne avec la Nine-Year Continuous Basic Education. Le président de la Government Secondary School Teachers Union Vikash Ramdonee et membre de l’Academic Board au Mauritius Examinations Syndicate (MES) est d’avis qu’en aucun cas ce programme réduira le taux d’échec qui est de 40 % à la fin du cycle primaire. Il s’interroge sur la démarche de mettre tous les élèves sur le même niveau. « Il est vrai que le ministère veut que l’enfant ait les prérequis pour joindre le mainstream, mais le problème ne s’arrête pas là. Ajouter d’autres matières ne résoudra pas le problème d’échec, car le programme lui-même ne change pas. » Par ailleurs, il précise qu’une formation continue des enseignants est importante pour que la réforme ait sa raison d’être. Cela doit se faire en collaboration avec d’autres unités du ministère de l’Éducation. Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union (GTU) fait ressortir, pour sa part, que ces matières existaient déjà dans le cursus scolaire, mais « la compétition féroce de notre système éducatif » ne permettait pas aux instituteurs de les enseigner en classe. Il souligne que les parents préféraient que leurs enfants se concentrent sur des matières dites « académiques ». Le président de la GTU se dit toutefois convaincu que l’introduction des matières aidera au développement de l’enfant. « L’épanouissement de l’élève est important. Cependant, la communication entre le ministère et les parents ne se fait pas correctement. Ces derniers ne comprennent toujours pas l’importance du développement holistique de l’enfant. »  
 

Échange

La réforme éducative sera introduite en janvier 2017 et cette année se tiendra la dernière édition du Certificate of Primary Education (CPE). Afin de s’assurer que les parties concernées aient bien compris la réforme, des rencontres sont organisées entre le cadre du ministère de l’Éducation et ses collaborateurs. Parmi les thèmes discutés : la mise sur pied du nouveau cursus, l’utilisation de pédagogies novatrices, les modes d’évaluation, la formation des enseignants et l’introduction du Holistic Education Programme. Il doit y avoir un suivi régulier concernant les écoliers ayant des difficultés d’apprentissage afin que les classes de rattrapage soient plus efficaces. Autre thème abordé : le Developmental  Learner Profile, qui permettra aux éducateurs d’avoir un suivi détaillé de chaque apprenant.
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