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Reeaz Chuttoo annonce des campagnes de dénonciation publiques contre les entreprises « malhonnêtes »

Reeaz Chuttoo, de la Confédération des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP), exprime de sérieuses préoccupations pour l’année à venir. Selon lui, de nombreuses entreprises importantes envisagent de mettre de côté les accords collectifs existants pour réduire les salaires de leur personnel à un niveau de Rs 16 500. « Ce qui est préoccupant, ce n’est pas le comportement des petites entreprises en difficulté, mais plutôt celui de grandes entreprises bien établies qui ont choisi cette voie », déclare-t-il.

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Reeaz Chuttoo met en lumière une préoccupation majeure : certaines grandes entreprises cherchent à contourner leurs obligations envers les accords collectifs. Au lieu de respecter ces accords, elles adoptent des tactiques pour retarder les décisions, anticipant d’éventuelles poursuites devant les tribunaux. Pour lui, « cette démarche n’est ni plus ni moins qu’une manière malhonnête de gagner du temps, surtout lorsque ces entreprises ont les moyens de payer ». Il souligne également que le ministère du Travail a ses limites dans cette affaire, car la validation des accords collectifs incombe à l’Employment Relations Tribunal (ERT).

Il ajoute que dès 2024, les employés doivent se mobiliser contre les compagnies qui veulent prendre cette position et les dénoncer. « À la CTSP, nous avons déjà pris la décision d’entrer dans des campagnes de dénonciation publiques, car c’est de la malhonnêteté. Un accord collectif a plus de pouvoir qu’une loi au Parlement, selon Reeaz Chuttoo. 

Pour lui, avec la révision du salaire minimal, les « starting wages » des accords collectifs doivent aussi être revus, et ainsi la structure de salaire doit être entièrement révisée. Il est d’avis que ce qui se passe, c’est que les salaires sont ramenés au même niveau indépendamment du nombre d’années de service, ce qui n’est pas possible.

« Il y a une structure et une loi d’accord collectif par rapport au temps de service, mais en raison de la hausse du ‘starting wage’, ce sont les droits acquis qui sont revus à la baisse par certaines entreprises pour les anciens employés », affirme Reeaz Chuttoo. Selon lui, ils veulent pratiquer « la politique de l’autruche » et veulent que ceux qui ont un an de service aient le même salaire que celui à 10 ans de service. 

Reeaz Chuttoo exprime sa préoccupation face à l’impact potentiel sur la motivation des employés. Selon lui, cette situation risque de diminuer la productivité et l’efficacité des travailleurs. Il anticipe également des critiques qui pourraient suggérer que les Mauriciens sont apathiques ou manquent de motivation au travail. 

Le syndicaliste insiste sur la nécessité pour le gouvernement d’intervenir rapidement et fermement dès le début de la nouvelle année. Il souligne l’importance de ne pas compromettre les avancées syndicales réalisées en matière d’augmentation du salaire minimal, en raison des actions de quelques entreprises ou individus qui cherchent à contourner les accords.

 

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