Le gouvernement, par le biais de la Disciplined Forces Services Commission (DFSC), s’apprête à recruter près de 1 000 nouveaux policiers. Cette initiative a pour objectif de remédier au manque d’effectif dans certains départements cruciaux de la force policière nationale. Cela comprend la force régulière, à savoir dans les divers postes de police à travers le pays, ainsi que dans des unités spécialisées telles que la Special Mobile Force et la Special Supporting Unit (SSU).
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Jim Aundoo, de la Police Officers Solidarity Union (POSU), fait comprendre que « de plus en plus de policiers ayant servi la force policière pendant au moins 25 ans ressentent un découragement croissant, les poussant à envisager l’émigration comme une alternative ». « Si certains optent pour l’Australie, d’autres privilégient le Canada comme terre d’accueil », dit-il.
Cette situation, poursuit Jim Aundoo, souligne l’urgence de renforcer les rangs des forces de l’ordre pour maintenir un niveau optimal de sécurité publique. « Il y a un manque accru de policiers dans tous les départements et à tous les niveaux, du rang de constable à inspecteur. Ce manque se fait ressentir fortement », affirme-t-il.
Dans une réponse à l’Assemblée nationale mardi, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a annoncé le renforcement de la Mauritius Police Force (MPF) à travers le recrutement de 1 000 éléments supplémentaires. C’était lors de la Prime Minister’s Question Time (PMQT). Il répondait à une question de la députée Joanne Tour. Il a ensuite rappelé l’engagement du gouvernement de recruter 4 000 policiers en 2022, 2023 et 2024. Cela, en sus de la promotion de 1 457 policiers au rang de constable/caporal à celui de sergent. Pravind Jugnauth a nié toute allégation de favoritisme lors des examens de la police. Il a fait comprendre que ceux-ci sont menés et supervisés par la DFSC.
« Une fois les policiers recrutés, ils sont généralement postés dans les divers départements de la force policière. Il y a un plan de formation pour les recrues. Ces dernières sont ensuite réparties dans d’autres unités en fonction de leurs compétences. C’est prématuré de dire où les recrues seront postées », nous a déclaré le commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, mercredi. La formation (« residential training »), précise le CP, débutera aussitôt que la DFSC soumettra sa liste de recrues.
Le « drug test » : étape éliminatoire
La DFSC aurait reçu moins de 1 000 demandes pour le poste de constable. Après diverses épreuves, notamment de condition physique et médicale, le nombre d’aspirants policiers aurait été réduit à environ 600, selon des sources dans les milieux concernés. Tout était fin prêt pour entamer le processus de formation des recrues, mais le « drug test » entamé à la dernière minute aurait été fatal pour bon nombre d’entre elles, leurs candidatures ayant été immédiatement rejetées, apprend-on. Sollicité à ce propos, le CP Anil Kumar Dip déclare qu’il « y a 1 000 postes disponibles au sein de la force policière ». « Cependant, c’est la DFSC qui s’occupe du recrutement. Je n’ai aucune visibilité quant au nombre total de candidats ayant postulé. Je ne dispose pas de ces éléments d’information. Si j’étais impliqué dans ces procédures, nous aurions pu fournir une réponse plus claire. Malheureusement, tel n’est pas le cas », ajoute Anil Kumar Dip.
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