Basée à Hong-Kong, la compagnie Seamarina a un ambitieux projet qui se veut « avant-gardiste » pour un pays comme Maurice. La société a approché les autorités et formulé une demande pour être autorisée à pêcher et faire des recherches sur des crabes, homards et autres crustacés décapodes dans les eaux profondes mauriciennes.
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Le Sagano a jeté l’ancre dans la rade de Port-Louis la semaine dernière. À son bord, l’équipe de Seamarina. Cette dernière a rencontré divers acteurs du secteur de la pêche, dont des représentants du ministère de l’Économie bleue, des Ressources marines et de la Pêche, ainsi que des membres de l’Economic Development Board (EDB).
« Nous avons eu des discussions à plusieurs niveaux. Nous avons déposé un dossier de notre projet qui est unique en son genre pour Maurice. Jamais auparavant, on n’a entrepris des recherches sur les crabes, homards et autres crustacés décapodes dans les eaux territoriales de Maurice et dans sa zone économique exclusive », explique Oleg Lebedev.
Le Sagano, poursuit-il, a subi des travaux de modernisation pour pouvoir mener à bien cette mission. « Nous sommes des scientifiques. Grâce à ce ‘multipurpose vessel’, nous pouvons pêcher jusqu’à 1 500 mètres de profondeur pour les besoins de nos recherches. »
Shalegin Andrei, qui est le Captain Mentor de Seamarina, souligne que Maurice pourra tirer bénéfice de ces recherches. « À ce jour, personne n’a exploré ces eaux. Nous sommes allés notamment à Madagascar. Nous pensons que comme ce pays, Maurice dispose d’une riche faune marine qui n’est pas encore exploitée. »
Une réponse est désormais attendue des autorités locales. « Nous attendons qu’on nous accorde le permis. Nous gardons espoir que nous pourrons pêcher et faire nos recherches. Si les résultats sont positifs, cela peut aider Maurice à développer un nouveau secteur de pêche. C’est une grande opportunité pour le pays », soutient Oleg Lebedev. Seamarina est aussi disposée à former des professionnels de la pêche à de nouvelles techniques. L’EDB confirme avoir reçu la demande de Seamarina. « Le dossier a été envoyé au ministère de l’Économie bleue, des Ressources marines et de la Pêche. Le ministère doit l’étudier avant de prendre une décision », explique-t-on. Ce jeudi, le Défi Quotidien a sollicité le ministère concerné pour connaître l’avancement du dossier, mais à l’heure où nous mettions sous presse, la réponse ne nous était pas encore parvenue.
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