Il s’est inspiré du manque de nouvelles méthodologies à Maurice pour entreprendre son ouvrage, et avec les conseils et soutien de ses superviseurs, Dr Ram Dhurmea est parvenu à développer des techniques plus efficaces pour établir des cartographies de la pluviométrie à Maurice à plusieurs échelles.
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« La digitalisation des données est essentielle pour faire rapidement un état des lieux de la pluviométrie à Maurice, surtout dans un monde en pleine évolution technologique. C’est en se basant sur la plate-forme d’un système d’information géographique (GIS), qui concerne le traitement et l’analyse des données spatiales géographiques, que j’ai entrepris mes recherches », fait ressortir le Divisional Meteorologist de Mauritius Meteorological Services. Le but, selon ce dernier, est d’estimer les averses à plusieurs échelles associées aux divers systèmes climatiques et également de construire la climatologie précise de la sécheresse ou du surplus d’eau sur l’île.
Dr Ram Dhurmea avance que c’est grâce à des données fournies par la station météorologique qu’il a pu mener à bon port ses recherches. « Maurice compte de moins en moins de stations pour mesurer la pluviométrie, en raison de l’urbanisation et d’autres projets d’infrastructures. Cela contribue à une diminution dans la précision de nos estimations avec des méthodes conventionnelles, et nuit éventuellement à notre capacité de faire des analyses précises de la pluviométrie», explique le chercheur.
Ce dernier affirme qu’avec les méthodes qu’il a développées, c’est possible de générer des interpolations plus exactes avec moins de stations. De plus, on pourra estimer avec plus de précision la pluviométrie dans des endroits qui demeurent inaccessibles, comme les montagnes, et aussi établir un nombre optimal de stations pour Maurice dans le futur.
Les résultats, pour leur part, dévoilent une toute autre facette de ce que nous savons déjà sur les tendances pluviométriques à Maurice. « Nous avons diverses façons d’analyser la pluie, que ce soit en termes du changement climatique ou de répercussions socioéconomiques. La quantité de pluie qui tombe est en baisse au fil des années, mais les analyses par région démontrent que certaines d’entre elles voient leur pluviométrie en hausse. Ces informations peuvent alors aider à mieux cerner la cartographie de la pluviométrie à Maurice, et ainsi aider à identifier les endroits où construire des réservoirs », ajoute-t-il. D’ailleurs, les méthodologies qu’il a élaborées dans le contexte local peuvent être utilisées dans d’autres cas de figures, comme pour mieux estimer la température sur l’île.
Le chercheur conclut en faisant part qu’il compte diffuser sa recherche au niveau régional en incluant les données des îles avoisinantes comme Rodrigues,Agaléga et Saint Brandon.
Dernier ouvrage : Geostastistical approaches for modeling rainfall climatology of Mauritius
Le Knowledge Transfer Office (KTO) a été créé pour faire le lien entre l’Industrie, l’Université de Maurice et les autres acteurs socioéconomiques afin de faciliter la diffusion des recherches. Le Défi Media Group soutient cette démarche et publiera régulièrement des articles relatifs à la recherche universitaire.
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