Il ne compte pas traîner le boulet que ses détracteurs voulaient lier à son destin. Blanchi par l’Icac, 8 mois après avoir été accusé de favoristisme, Raj Puddoo, 55 ans, est prêt à reprendre du service dans un domaine qu’il maîtrise, celui des Petites et moyennes entreprises. Pour lui, c’est déjà un bon augure que ce soit le ministre Sunil Bholah qui lui a annoncé, en septembre 2016, le rapport de l’enquête de l’Icac qui l’a innocenté. En prime, le ministre des PME l’a invité à reconsidérer une nouvelle collaboration.
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Si cette proposition à peine voilée est faite à un individu qui a vu son image prendre un sacré coup, c’est qu’il a été la cheville ouvrière dans la mise sur pied du one-stop-shop, connu comme MyBiz, annoncé dans le Budget 2005-2006 du ministre des Finances d’alors, Vishnu Lutchmeenaraidoo. « Le ministre avait compris qu’il fallait en finir avec ces navettes d’une institution à l’autre auxquelles devraient se plier les petits entrepreneurs ».
L’ex-collégien du John Kennedy, connaît les couloirs des institutions bancaires pour avoir exercé durant douze ans à la State Bank. Une période durant laquelle il étudie la comptabilité pour en finir expert en la matière. Mais, de son aveu, c’est durant ses 10 années au sein de l’imprimerie MSM qu’il apprendra à mieux connaître le milieu des affaires. « De par mes fonctions de directeur financier de l’entreprise, j’ai été amené à faire partie de son conseil d’administration », explique-t-il.
En 2012, il quitte l’imprimerie et rejoint le Ministère du Business, de l’Entreprise et des Coopératives comme consultant au sein du Mauritius Business Growth Scheme. En 2015, sous l’impulsion de Vishnu Lutchmeenaraidoo, ce sera naissance de MyBiz, où Raj Puddoo deviendra le Chief Operating Officer. Mais ce poste lui vaudra aussi des accusations de favoritisme, une enquête de l’Icac, suivie de sa suspension.
« Durant l’enquête, j’ai toujours été serein, sachant que j’étais innocent. » Aujourd’hui, consultant dans le privé, il a résolument tourné la page sur cet épisode. « J’ai été toujours passioné par la vie des entreprises, leur création et leur développement. Le projet de faire des PME un pilier de l’économie me tient toujours à cœur », confie-t-il. Mais, précise-t-il, les aides de l’État ne serviront à rien, si les petits entrepreneurs, de leur côté, ne se forment pas à la comptabilité, la gestion et restent indifférents aux défis que pose la concurrence à l’international. « L’île Maurice étant un petit marché, il faut impérativement explorer le marché africain, mais encore faut-il, à ce niveau, être capable d’adhérer aux normes internationales pour devenir attractif », fait ressortir notre interlocuteur.
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