Deuxième chance offerte à 1 108 écoliers pour qu’ils améliorent leurs résultats
Les résultats de la seconde édition du PSAC sont tombés le mercredi 12 décembre. Le taux de réussite est de 75,19 %, contre 77,7 % l’an dernier. Les autorités sont confiantes que ce résultat s’améliorera avec les examens de rattrapage prévus le 21 décembre 2018.
Pas moins de 11 949 écoliers de la deuxième cuvée ont réussi au Primary School Achievement Certificate (PSAC). Cela représente un taux de réussite de 75,19 %. Le Mauritius Examinations Syndicate se dit confiant que ce taux s’améliorera après les examens de rattrapage des 1 108 écoliers prévus le 21 décembre.
Deepak Bhaghirattee, qui est instituteur, explique que pour réussir, l’enfant doit impérativement assister aux cours offerts gratuitement du 13 au 30 décembre dans les écoles. « Les enfants doivent rester en contact avec la matière pour laquelle ils repasseront l’examen le 21 décembre. Les instituteurs les aideront dans les chapitres qu’ils n’ont pas compris, en travaillant d’anciens questionnaires. Les enfants doivent se concentrer sur ce qu’ils peuvent faire et le faire bien », indique l’enseignant.
Cette épreuve de rattrapage est une chance pour les candidats concernés. Zahyd, qui fréquente la Sutee Sunee Government School de Vallée-Pitot, a échoué en mathématiques. Sa mère Ayeshab Samtally est heureuse du nouveau système. « Mon fils pourra se rattraper grâce au nouveau système. Avec l’ancien, il aurait perdu une année. »
Pas de vacances
Même son de cloche du côté de Diane Grenade, dont le fils Dirk est inscrit à l’école ZEP Hurrypersad Ramnarain à Terre-Rouge. « Heureusement j’ai l’occasion de retenter ma chance après avoir échoué en mathématiques. Je dois mettre les bouchées doubles pour décrocher un bon collège », confie l’écolier.
L’examen de rattrapage est une aubaine pour ces enfants. Un avantage que Manisha doit saisir, assure sa mère. « Elle a échoué en anglais. Le prochain examen est une chance pour elle. Ce ne sont donc pas encore les vacances pour elle », souligne Karishma, la mère de l’écolière. Les résultats des examens de rattrapage seront proclamés le 28 décembre 2018.
Avec le nouveau PSAC, tous les élèves obtiendront un collège. Ceux qui seront admis au niveau de l’Extended Programme sont au nombre de 3 917 cette année.
Admission
L’admission en Grade 7 se fera dans tous les collèges le 19 décembre de 9 heures à 15 heures. Les places de ceux qui ne viendront pas seront déclarées vacantes. Un communiqué sera émis pour annoncer le nombre de places disponibles.
Collège catholique
Les parents souhaitant faire admettre leurs enfants dans un collège catholique devront se rendre à l’établissement concerné ce jeudi. Ceux dont le nom commence par la lettre « A à L » y sont attendus entre 9 heures et 11 heures. Ceux dont le nom débute par la lettre « M à Z » doivent s’y rendre de 11 h 30 à 13 h 30. Ceux qui veulent un collège privé peuvent approcher la direction.
Recorrection
Les parents insatisfaits des résultats de leurs enfants qui souhaitent une recorrection des épreuves peuvent en faire la demande, contre un paiement de Rs 192 par matière. Ils doivent se rendre au siège du MES entre 9 heures et 15 heures du 13 au 19 décembre.
Écoles ZEP
La Barkly Govt. School affiche un taux de réussite de 78,57 %
La Barkly Govt. School a présenté 14 candidats aux épreuves. De ce nombre, 11 ont réussi le PSAC. Ce qui représente un taux de réussite de 78,57 %. La maîtresse d’école Devi Hurdowar se dit fière de ses élèves. « Cette réussite est attribuée aux instituteurs, aux parents et aux membres du PTA, sans oublier les écoliers eux-mêmes qui ont travaillé d’arrache-pied pendant six années », souligne-t-elle.
S’il y en a un qui fait la fierté de son école et de ses parents, c’est bien Nelsen Bhoyroo. « Nous nous attendions à ce qu’il travaille bien, mais pas autant que cela. Beaucoup de personnes nous avaient conseillé de le transférer vers un autre établissement. Nous avons choisi de faire confiance à son école et aux instituteurs », confie sa mère Nathalie.
L’école Ste Thérèse de l’Enfant Jésus RCA de Rodrigues n’est pas en reste. Elle se distingue avec un taux de réussite de 80,56 %. Celle de La Pointe-aux-Piments s’en sort, elle, avec 70,83 %.
Lizie dans la main
L’école spécialisée Lizie dans la main, qui se trouve à Forest-Side, a préparé dix candidats malvoyants et non voyants aux examens du PSAC. « Neuf ont réussi les épreuves avec succès. Nous sommes fiers d’eux, car ils ont travaillé très dur. Ils venaient tous les jours suivre des cours. Avec l’aide de nos éducateurs, les élèves ont été bien encadrés pour exceller, malgré le handicap dont ils sont porteurs », indique Reynolds Permal, président de l’association.
Satisfaction
Dans les écoles Seegoolam Torul Government School et Rose-Belle North, la joie se lisait sur le visage de la plupart des parents et des écoliers. « Je suis très satisfaite des résultats de ma fille. Elle a travaillé très dur, entre les devoirs d’école et les leçons particulières. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits », confie Iswarla Doyal. Sa fille poursuivra ses études secondaires au collège France Boyer de la Giroday en 2019.
Krishna Sarathee est lui aussi heureux. Son fils ira au Forest-Side SSS (Boys). C’est ce dont il a toujours rêvé. « Je suis très heureux des résultats de mon fils. Même si je ne m’y attendais pas, je savais qu’il avait donné son maximum aux examens. D’ailleurs, il m’avait prévenu que le papier de mathématiques était difficile. Les résultats montrent qu’il avait tort de s’inquiéter », lance-t-il en souriant.
Ajay Pochun est tout aussi heureux. « La préparation des examens était très stressante, tant pour notre enfant que pour nous. J’avoue que nous étions plus stressés que ma fille. Après les examens, elle m’avait prévenu qu’elle se faisait du souci pour l’épreuve de mathématiques. Je suis très surpris, car le résultat est très satisfaisant », dit-il.
La petite Arshiyah Mohabuth se prépare, elle, pour une nouvelle étape. Après avoir passé six ans à l’école Raoul Rivet à Port-Louis, elle entrera au collège Lorette de Port-Louis. « Je ne m’attendais pas à obtenir le collège de mon premier choix. J’ai beaucoup travaillé. J’ai tellement attendu ce moment. Les vacances peuvent enfin commencer », confie-t-elle.
Pour Ethan Benoit, qui fréquente l’école Emmanuel Anquetil, le choix du collège était évident. De génération en génération, les membres de sa famille ont fréquenté le collège London. C’est d’ailleurs en famille que l’écolier est allé récupérer ses résultats. « Nous voulions tant, comme le reste de la famille, qu’il fréquente le collège London à Port-Louis. Nous l’avons aidé à travailler pour atteindre ce but », confie sa mère Cathy, visiblement émue.
Incompréhension
Si certains parents jubilent, d’autres pataugent dans l’incompréhension avoir pris connaissance des résultats de leurs enfants. Si Heeteshi Ramburn est heureux des résultats, il est toutefois déçu du collège obtenu par sa fille. Pour lui, son enfant a bien travaillé et elle a décroché les meilleurs résultats possibles. Elle mérite donc, dit-il, une place dans le collège de son choix. « Notre premier choix était le Rabindranath Tagore Institute, mais j’ai obtenu Beau-Plan SSS. Nous comptons entamer des démarches pour rectifier le tir », soutient le père de famille.
Shenaz Samtally est satisfaite des résultats de sa fille, mais cette dernière n’a pas obtenu le collège de son choix. « Nous voulions que notre fille Hajjweedah fréquente le collège Renganaden Seeneevassen à Port-Louis, mais on lui a attribué un autre collège. Nous allons réfléchir à ce que nous allons faire », souligne Shenaz.
À l’école du gouvernement Rose-Belle North, alors que des parents étaient fiers des résultats de leurs enfants, d’autres étaient mécontents. Sunil (prénom modifié) est entré dans une colère bleue en prenant connaissance du collège octroyé à son fils. Pour lui, le système est mal fait et les parents auraient dû avoir leur mot à dire avant que les autorités ne décident de changer le système éducatif. « Mon fils est intelligent. Il a un bon niveau. Il est toujours premier de la classe. Je ne comprends pas comment on peut attribuer certains collèges aux élèves de haut niveau », lance le père de famille qui n’est pas d’accord que son fils aille au MGI de Nouvelle-France. « On vit dans une société qui ne soutient pas l’élitisme. Alors qu’un élève est parmi les meilleurs de sa classe, il se retrouve avec des élèves de tous rangs », ajoute la femme de Sunil.
Insatisfaction
Nalini Nagalingum est une mère tout aussi mécontente. Elle estime que le collège attribué à son fils est trop éloigné de sa résidence.
« C’est la seconde fois que mon fils participe aux examens du PSAC. Nous sommes toujours aussi insatisfaits. Le collège attribué à mon fils se trouve trop loin de chez nous. Nous savons qu’il sera confronté à des problèmes de transport. C’est pourquoi nous entamerons des démarches pour qu’il soit transféré dans un autre collège dès que possible », lâche-t-elle.
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