Proposition d’un front bench de l’opposition : virulente sortie de Bérenger contre Bhadain et Duval

Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, n’a pas apprécié les propositions émises par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et l’ancien ministre, Roshi Bhadain vendredi dernier lors du premier rassemblement du Reform Party.

La composition d’un front bench de l’opposition se fera sans le MMM. C’est ce qu’a clairement fait comprendre le leader des mauves, face à la presse, samedi. Paul Bérenger a qualifié cette proposition comme étant du « n’importe quoi ».

Xavier-Luc Duval avait émis le souhait de réunir  Shakeel Mohamed, chef de file du Parti travailliste (PTr) au Parlement, Paul Bérenger et l’ancien ministre des Services financiers sur le front bench de l’opposition. Le leader du MMM a d’abord fait comprendre qu’un front bench de l’opposition ne peut exister, car il incombe à la Speaker de l’Assemblée nationale de déterminer les sitting arrangements. Paul Bérenger a aussi commenté la stratégie que Xavier-Luc Duval et Roshi Bhadain comptent adopter au Parlement lors des Private Notice Questions (PNQ). « C’est à croire qu’ils sont les propriétaires des PNQ. Ils ont décidé de se les partager. Ce sont deux clowns et c’est une imbécilité », a-t-il déclaré.

Selon Paul Bérenger, Xavier-Luc Duval cède à la panique. « Il n’a pas le souffle pour une PNQ et est allé trouver secours auprès de Roshi Bhadain », estime-t-il. Paul Bérenger a, dans un deuxième temps, dirigé ses critiques uniquement à l’encontre de Roshi Bhadain. Il a, notamment, reproché à celui-ci de vouloir jeter tout le blâme de l’affaire BAI sur l’ancien ministre des Finances, Vishnu Lutchmeena­raidoo.

L’exercice de passation de pouvoir entre Pravind Jugnauth et sir Anerood Jugnauth a aussi été longuement commenté par Paul Bérenger. « C’est inacceptable qu’il n’y a toujours rien dans le Government Gazette sur les responsabilités d’Anerood Jugnauth », a-t-il lancé. « Nous ne savons toujours pas sous quelle responsabilité tombe le dossier des Chagos et de Tromelin. C’est dangereux », a-t-il souligné.