Plus aucun retard injustifié dans la réalisation des projets de la National Development Unit. C’est le défi qu’espère relever le ministre des Infrastructures publiques et du Développement communautaire, Bobby Hurreeram, après « un constat accablant ».
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« Le système dans lequel opère la National Development Unit (NDU) ne cadre nullement avec l’objectif du gouvernement d’être performant et d’améliorer les conditions de vie des Mauriciens. Comment se fait-il qu’un millier de projets dont les contrats ont été en grande partie alloués en 2016 n’ait pas encore été achevé ? » C’est la question posée par le ministre des Infrastructures publiques et du Développement communautaire Bobby Hurreeram, lors d’un Management Meeting comprenant des hauts fonctionnaires et les Parliamentary Private Secretaries (PPS).
Selon nos recoupements, les explications des Project Managers ne l’ont pas convaincu. Les PPS Ravi Dhaliah et Sharvanand Ramkaun ont attiré l’attention sur le fait que des projets dans leurs circonscriptions n’en sont qu’au stade du « design » depuis plus d’un an. Une situation jugée inacceptable par les élus.
Après avoir épluché les dossiers des contrats alloués, Bobby Hurreeram s’est rendu compte que le problème tourne autour de l’allocation des contrats. À titre d’exemple, une grosse firme de construction qui accuse des retards sur une centaine de projets et qui a refusé une dizaine de contrats a postulé pour des Emergency Projects. Elle a raflé ces contrats parce qu’elle était « le Lowest Bidder ».
Une situation que le ministre des Infrastructures publiques et du Développement communautaire ne trouve pas normale. « Comment une entreprise qui n’arrive pas à respecter bon nombre de délais fixés pour des travaux continue à participer à des appels d’offres et à obtenir des contrats ? C’est grave, car ces travaux sont très importants pour mettre un terme aux inconvénients des gens en période de mauvais temps. La sécurité des gens prime sur tout le reste », soutient-il.
Afin d’avoir un éclairage sur cet imbroglio, Bobby Hurreeram a eu une session de travail avec des représentants du Public Procurement Office et du State Law Office (SLO). Des hauts fonctionnaires du ministère y ont assisté eux aussi. Dans le premier cas, le ministre voulait savoir si le ministère doit continuer à allouer des contrats à une société qui peine à respecter la date limite des travaux. Il a été informé qu’en sus des pénalités, une telle firme peut être radiée pour une période déterminée allant de six mois à cinq ans, après avoir déclenché des procédures appropriées. Dans l’entourage du ministre, on indique que ce dernier n’hésitera pas à utiliser « un remède de cheval » si le besoin se fait sentir.
Dans le cas du représentant du SLO, Bobby Hurreeram a voulu savoir s’il est possible d’identifier et de catégoriser les firmes de construction éligibles aux appels d’offres de la NDU. Le système actuel ne favorise, en fait, que les grandes sociétés. Les petites et les moyennes entreprises sont éliminées d’office, n’ayant pas un cash-flow de Rs 25 millions ni un chiffre d’affaires à partir de Rs 50 millions durant les cinq dernières années. Cette nouvelle catégorisation permettra non seulement de démocratiser l’allocation des contrats mais aussi et surtout de permettre la réalisation des projets dans le temps imparti.
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