Le plastique a envahi nos vies. Il s’est immiscé dans plusieurs sphères comme l’alimentation, le cosmétique, le nettoyage et tant d’autres. Toutefois, c’est le secteur alimentaire et les commerces qui sont les plus grands utilisateurs de produits en plastique. Or, ils sont aujourd’hui considérés comme un danger pour notre environnement. Comment sortir de l’ère plastique ?
Adila Mohit-Saroar
Après l’interdiction d’utiliser des sacs en plastique non biodégradables, le gouvernement est sur le pied de guerre contre les autres produits en plastique non biodégradables. Gobelets, plats, bols… Tous ces objets, dans ce sillage, seront bientôt vendus plus chers dans les commerces. Cette augmentation sera en vigueur à partir du 2 mai prochain. La Excise (Amendment) Regulations 2019 and Excise (Amendment of Schedule) Regulations 2019 a recommandé la mise en œuvre d’une mesure budgétaire pour taxer ces produits de deux roupies l’unité.
Parallèlement, qu’est-ce qui est fait pour limiter l’utilisation des produits en plastique, en particulier par les acteurs du secteur alimentaire ? Pour Junaid Muslun, Managing Director chez Pick N Eat Ltd, il est évident qu’aujourd’hui le plastique est un danger pour l’environnement. Particulièrement à cause du temps nécessaire à sa dégradation. Sa société a donc voulu contribuer à réduire son utilisation. « Chez KFC, on a commencé avec les sacs en papier. Maintenant, nous avons remplacé les pailles en plastique par du papier, car c’était une nuisance. Au quotidien, nous utilisons quelque 6000 pailles », explique Junaid Muslun.
Pick N Eat Ltd ne compte pas s’arrêter là. Outre les pailles en papier, les bols de salade ont aussi été remplacés par des récipients plus « eco-friendly ». « On travaille sur d’autres projets et on s’attelle à éliminer le maximum de plastique. Par exemple, les couverts sont toujours en plastique. On travaille avec des fournisseurs pour trouver une solution », confie le Managing Director. Il se dit satisfait des avances réalisées pour être en ligne avec la protection de notre environnement.
Cependant, Junaid Muslun soutient que les produits biodégradables ont un coût. « Pour les pailles en papier, cela nous coûte Rs 2 millions de plus par an. C’est cher, mais c’est la chose à faire, même s’il faut se souvenir qu’on est dans le business pour faire des profits. Cependant, cela ne doit pas être à n’importe quel prix. Ce n’est pas notre philosophie », rappelle notre intervenant.
Idem du côté de Ken’s Noodle Shop. Myken Auckloo, le propriétaire de la succursale se trouvant à Flacq, affirme vouloir contribuer à réduire le plastique. D’ores et déjà, les sacs sont en papier et les bols en bagasse recyclé et, selon lui, ce sont des alternatives viables. Cette franchise veut désormais limiter les fourchettes, cuillères et take-away en plastique. « Nous sommes en contact avec des fournisseurs pour voir comment remplacer ces produits. Toutefois, nous ne voulons pas agir de façon précipitée, car nous ne voudrions pas que des clients nous fassent le reproche que de la nourriture s’est répandue sur eux », lâche Myken Auckloo.
Le propriétaire de Ken’s Noodle Shop déplore néanmoins le fait qu’il n’y a pas beaucoup de fournisseurs sur le marché local qui proposent des produits biodégradables. En attendant, il dit ne pas avoir de choix que de continuer d’utiliser les produits en plastique non biodégradable, qui pèseront lourd sur les finances avec la hausse prévue. « Notre objectif est de bannir le plastique d’ici la fin de cette année », espère Myken Auckloo.
Quant au CEO de Food Lovers Market, il indique que plusieurs mesures durables ont été prises. Notamment, les fruits et les légumes ne sont plus recouverts de plastique. Côté pâtisserie et boulangerie, les sacs en plastique ont été remplacés par ceux en papier. Ou encore les salades sont désormais vendues dans des boîtes en papier biodégradables. En ce qui concerne les fourchettes, les cuillères et les pailles, Deyan Ristic souligne qu’une solution sera trouvée d’ici mi-mai.
« Tout sera en harmonie avec l’environnement. On va éliminer le plastique dans nos opérations », espère le CEO de Food Lovers Market. Toutefois, il pointe du doigt le coût plus élevé des produits biodégradables. Précisant que le plastique reste l’option la moins chère, il précise : « on aurait pu continuer à utiliser le plastique, qui est abordable. Le plus important serait de mettre un système de gestion de déchets », ce qui, selon lui, éviterait que des déchets en plastique soient jetés ici et là.
Par ailleurs, certains petits commerçants sont dans l’embarras. En effet, des fournisseurs ont pris la décision de réduire le nombre de pailles et de cuillères en plastique. En l’occurrence, Panagora qui, dans un communiqué datant de décembre dernier, explique vouloir contribuer à protéger l’environnement. En conséquence, des commerçants achètent des pailles en papier, car il y a une demande de leurs clients. « Nous achetons ces pailles en papier. Aujourd’hui, on est dans un dilemme. On ne sait pas si nous devons faire payer le client », se demande Rosida, qui gère une supérette dans la capitale. Ajoutant qu’elle comprend la démarche des fournisseurs qui, tout comme elle, souhaitent préserver l’environnement des impacts négatifs du plastique.
Etienne Sinatambou : «La bataille contre le plastique enclenchée»
Le ministre de l’Environnement affirme que la lutte contre le plastique est enclenchée depuis l’année dernière. D’ailleurs, le thème choisi en marge de la Journée mondiale de l’Environnement en 2018 était : Vaincre le plastique.
« Lors de mes interventions, je fais toujours ressortir qu’il est scandaleux que Maurice consomme 100 millions de bouteilles en plastique par an. À chaque fois que je dis cela, mon interlocuteur semble étonné de l’apprendre », indique Etienne Sinatambou.
Plus de huit millions de tonnes de plastique sont jetées dans les océans chaque année. Ce qui, selon le ministre, est l’équivalent d’un camion d’ordures de plastique rempli chaque minute.
Etienne Sinatambou indique que ce qui est plus grave, c’est que le plastique est toxique et peut prendre jusqu’à mille ans pour se dégrader. Et qu’entre-temps, la faune marine confond le plastique avec la nourriture et elle en consomme.
« Ce plastique toxique est ingurgité par la faune marine et nous mangeons ces poissons. Je ne vous dis pas les résultats », déplore le ministre. Selon les estimations de la fondation américaine McArthur, d’ici l’an 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. D’où la décision du gouvernement mauricien, dans le cadre de sa gestion des déchets, de préconiser les 3 R (réduire, réutiliser, recycler).
« Quand nous bannissons l’usage du plastique non dégradable et que nous mettons des taxes, c’est certainement pour réduire l’usage du plastique », affirme notre interlocuteur. Etienne Sinatambou déclare que le gouvernement préconise l’usage de sacs réutilisables et a placé des « eco-bins » pour disposer des bouteilles en plastique, entre autres.
Dans un cadre plus élargi, Etienne Sinatambou explique que d’autres mesures sont à l’agenda. « Nous avons enclenché, avec l’aide de l’Agence française pour le développement, l’élaboration d’une stratégie nationale pour une gestion intégrée des déchets ménagers, avec l’accent sur le “resource recovery” », confie le ministre de l’Environnement.
« La bataille est enclenchée, mais certainement pas encore gagnée. Il faudra une persévérance assidue, mais aussi un changement de culture de l’usager », poursuit-il.
Les produits concernés
Selon la Mauritius Revenue Authority, ce sont des produits en plastique et non dégradables qui sont concernés par la hausse de Rs 2/unité. Il s’agit là des take-away, des plats, des gobelets, des tasses et des plateaux principalement pour usages domestiques. Qu’ils soient importés ou fabriqués localement ! Il s’agit aussi de produits fabriqués à partir du pétrole ou de ses dérivés. Ils sont considérés comme non biodégradables. Sinon, les récipients en plastique, les plats, les bols, gobelets et les plateaux qui sont utilisés dans le secteur manufacturier pour l’emballage de produits incluant les fruits, légumes, viandes et autres produits alimentaires, cuits ou destinés à la consommation immédiate, seront exemptés du droit d’accise de Rs 2. Cette mesure fiscale ne s’applique pas au matériel en plastique comme les fourchettes, les cuillères et les couteaux.
Rodrigues avant-gardiste
Dès 2014 l’Assemblée Régionale de Rodrigues a pris la décision d’en finir avec les sacs en plastique. Même ceux qui sont biodégradables ne sont pas autorisés. L’île creuse ainsi une avance sur Maurice en matière de développement durable. Une personne est passible d’amende si elle est retrouvée avec un sac en plastique en sa possession, même provenant de Maurice. Rodrigues ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le Commissaire de l’Environnement de Rodrigues, Richard Payendee, explique que le but, derrière le bannissement des sacs en plastique était de montrer aux Rodriguais qu’ils peuvent vivre sans.
« Nous comptons maintenant bannir les take-away. La loi est prête et est au State Law Office. Nous attendons une réponse. Ce sera peut-être pour la Journée mondiale de l’Environnement en juin prochain », espère Richard Payendee. Par ailleurs, d’autres mesures sont à l’agenda concernant les bouteilles en plastique. Déjà, il y a des poubelles de tri pour ces bouteilles qui sont par la suite acheminées vers Maurice. Toutefois, le Commissaire de l’Environnement avance que pour décourager les gens de jeter ici et là les bouteilles, « ils devront payer une somme pour acheter une bouteille en plastique. Et devront retourner la bouteille pour récupérer leur argent ».
Par ailleurs, Richard Payendee indique aussi que l’éducation reste un moyen important pour sensibiliser sur le développement durable. « Nous voulons surtout toucher les commerçants. Ce sont eux qui amènent toutes sortes de produits. Ils pensent plus au profit qu’au pays. C’est cela mon combat », confie le Commissaire de l’Environnement.
Rs 3 millions pour le recyclage
Mission Verte est une association mauricienne ayant pour but la protection de l’environnement à travers l’éducation et les actions positives. Elle a été créée en 2007 par un groupe d’amis aimant marcher en pleine nature et qui, devant le constat des déchets qui parsemaient leurs randonnées, ont décidé de ne pas rester les bras croisés et d’agir.
« Nous installons des poubelles de tri pour le papier, le carton, le plastique et les canettes aluminium à l’attention du public et des entreprises. Nous sensibilisons ainsi, à travers des actions concrètes et des cours, à la nécessité de réduire, réutiliser, recycler et composter ses déchets », explique Sébastien Raffray, manager de cette ONG.
« Les Mauriciens sont de plus en plus conscients de l’importance d’avoir une gestion durable des déchets. Nous constatons à notre niveau que les poubelles de tri sont de plus en plus utilisées. Beaucoup de gens voudraient que ce système de tri des déchets soit développé à une plus grande échelle, et pourquoi pas des collectes de déchets recyclables directement chez eux par les services municipaux ou des conseils de district, les déchets étant ensuite dirigés vers le recyclage », explique Sébastien Raffray.
La présence de plastique, par exemple, un peu partout dans le pays, pose de gros problèmes de pollution. « Même s’il existe de bonne volonté pour améliorer la situation, il y a un manque d’éducation citoyenne pour une meilleure prise de conscience. Chacun devrait prendre conscience qu’il est plus que temps de produire moins de déchets, le maître-mot étant la réduction d’abord, le recyclage ensuite. Chacun a sa part à prendre, et il est très important que soit inculquée la notion de respect de l’environnement : ne pas jeter les déchets n’importe où en est la base.»
« Notre association dépense un peu plus de Rs 3 millions par an pour continuer ce projet d’éducation à l’environnement. Mais bien sûr nous avons plein d’autres projets en tête que pour l’instant nous ne concrétisons pas, faute de moyens financiers suffisants », déplore ce dernier. Il ajoute que l’organisation ne reçoit pas de financement de la part du gouvernement et qu’elle doit donc récolter des fonds auprès des entreprises ou de la National CSR Foundation.
L’association met l’accent sur le fait qu’il existe des alternatives au plastique. « Pour commencer, on peut très bien se passer d’acheter des bouteilles en plastique. Pour l’eau, par exemple, il suffit de remplir une bouteille ou une gourde qui pourra être utilisée de nombreuses fois. Pour les boissons gazeuses, plusieurs marques proposent des chopines en verre consignées. Au moment de faire ses courses, on peut choisir les produits qui consomment le moins d’emballages possibles, ou bien choisir un produit emballé avec du papier ou du carton au lieu de plastique », estime Sébastian Raffray. Il précise qu’il y a aussi la vente en vrac qui commence à se faire à Maurice : le produit n’est pas conditionné dans un emballage, le client du magasin apporte son propre emballage, récipient, tupperware, sac en tissu etc. pour y mettre le produit acheté.
Est-ce que Maurice doit adopter une attitude radicale en bannissant complètement le plastique ? À cette question, le manager de Mission Verte affirme que certains pays l’ont fait. Il est d’avis que « peut-être qu’on peut appliquer cette politique de manière progressive, par exemple commencer par interdire les barquettes en polystyrène, qui ne sont pas recyclables ici, et plus développer l’utilisation des bouteilles en verre avec consigne ».
Martine Hippolyte : «Nous fragilisons notre environnement»
Assistante Technique (Projet Régional de Gestion des Déchets) à la Commission de l’Océan Indien, Martine Hippolyte revient sur les effets néfastes du plastique sur notre environnement.
Pourquoi le plastique est-il si dangereux?
Ce n’est pas une question de dangerosité ou non. Les déchets plastiques sont des déchets non dangereux au sens propre du terme. Là où il y a dangerosité, c’est dans l’utilisation excessive de plastique et dans ce que nous en faisons après l’avoir utilisé. Comme n’importe quel autre objet, tout dépend de la manière dont on le gère et le traite. À titre d’exemple, les sacs plastiques non biodégradables prennent plus de 400 ans pour se désintégrer. Laissés dans la nature, les déchets plastiques peuvent avoir de graves conséquences telles que provoquer l’asphyxie ou l’étranglement des espèces vivantes, surtout dans le milieu marin comme nous le voyons ces dernières années. Plastiques, microplastiques ou encore nanoplastiques, leur impact sont encore peu connus sur l’ensemble de la biodiversité, la chaîne tropique et, par conséquent, la santé humaine.
Si on continue à l'utiliser, comment le plastique peut-il dégrader encore plus notre environnement ?
Il ne s’agit pas de dégrader « plus » notre environnement : la situation à l’heure actuelle est déjà très alarmante. En 2015, la consommation mondiale de plastique a atteint plus de 300 millions de tonnes (Plastics Europe Market Research Group, 2016), avec une croissance caractérisée par une forte augmentation (9% par an). La surconsommation du plastique et le non contrôle ou la mauvaise gestion de son traitement après usage ne font qu’aggraver le phénomène de pollution que nous voyons au quotidien. Plus nous polluons, plus nous fragilisons notre environnement. La mer recueille aujourd’hui une grande partie des déchets que nous laissons et plus nous surconsommerons, plus la quantité de déchets produite augmentera. Si rien n’est fait, la quantité de déchets en mer pourrait, d’ici 2050, être supérieure à la quantité de poissons (Jambeck et al. 2015).
Quelles sont les alternatives ?
Nous pouvons tous agir à notre niveau, en commençant par une consommation plus responsable. La démarche dite des 3R « Réduire, Réemployer/Réutiliser et Recycler » est à la portée de tous. Par exemple, avant d’acheter un produit, nous pouvons nous demander si le produit acheté est réellement nécessaire. Ensuite, il est possible de réutiliser la majorité des objets que nous possédons en faisant preuve d’un peu d’imagination. Enfin, lorsque cela est possible, effectuer le tri afin que nos déchets soient recyclés en partie ou totalement. À Maurice, Mission verte a installé des bornes de récupération de déchets recyclables (papiers, cartons, plastiques et canettes) accessibles à tous.
Qu'est-ce qui est fait au niveau de la COI pour diminuer l'utilisation des produits en plastique ?
La COI agit en conseillant et en aidant ses Etats-membres dans la mise en place de projets et l’accompagnement de mesures leur permettant d’améliorer leur gestion de déchets. À la suite du diagnostic effectué sur la gestion des déchets à l’échelle régionale, l’élaboration du plan d’action a permis de mettre en avant 3 axes de travail : l’amélioration de la collecte de données au niveau régional via un observatoire, l’accompagnement des États-membres dans l’amélioration des axes réglementaires et institutionnels en matière de gestion et valorisation des déchets et enfin la création d’un environnement privilégié pour la recherche, l’éducation et l’innovation technologique pour lutter contre la pollution plastique.
Ce dernier axe se traduira par le projet ExPLOI : Expédition Plastique Océan Indien, financé par l’AFD (Agence française de développement) et le FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial) et dont le lancement est prévu en 2020. ExPLOI a pour objectifs de lutter contre la pollution marine causée par les déchets plastiques et de contribuer au développement d’une économie circulaire régionalisée dans le Sud-Ouest de l’océan Indien. Il s’articule autour de 3 composantes : 1) la recherche scientifique pour connaître l’impact des déchets plastiques sur l’océan, la biodiversité et la santé ; 2) l’éducation et la sensibilisation à la pollution plastique et enfin ; 3) l’essor d’une économie circulaire régionalisée via des projets pilotes spécifiques dans chaque Etat.
Maurice doit-il emboîter le pas d'autres pays qui ont été radicaux en bannissant complètement le plastique ?
Le bannissement du plastique demande une réflexion à la fois sur le développement économique et la politique environnementale du pays. Maurice avance petit à petit et met en place des mesures favorisant le passage d’un mode structuré à un mode économique en termes de gestion des déchets. La gestion et le traitement des déchets ne se fera pas en un jour. C’est un travail de longue haleine où tout le monde a son rôle à jouer, aussi bien le gouvernement que le citoyen.
Plus d’une cinquantaine de pays, un seul combat
L’Afrique orientale, l’Afrique de l’Ouest, l’Europe de l’Ouest et l’Asie orientale. Plus d’une cinquantaine de pays issus de ces régions du monde ont interdit l’utilisation du sac en plastique à usage unique et non-recyclable, tandis qu’une trentaine a pris des mesures visant à décourager l’utilisation de ces produits, notamment en leur imposant des taxes.
Ces mesures ont eu des effects positifs, notamment en Europe, où le secteur des plastiques organiques ou biodégradables est en plein essor. Dans bon nombre de pays, ces alternatives, qui respectent davantage Dame Nature, sont produites localement.
Cependant, les États-Unis ne font pas partie de la liste des pays luttant contre le plastique. Or, malheureusement, c’est le pays où la consommation de plastique par habitant est la plus élevée au monde. Pire, des états comme le Michigan ont même interdit d’interdire les sacs en plastique, empêchant ainsi les municipalités de prendre des décrets en ce sens !
Des multinationales contre le plastique
Adidas et Nestlé mènent toutes deux un combat contre le plastique. La marque aux trois bandes s’est embarquée dans une aventure avec l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Parley with the Oceans, qui lutte contre la pollution marine. La multinationale allemande s’est lancée dans la conception de chaussures fabriquées principalement à partir de filets de pêche illégaux confisqués par l’ONG Sea Shepherd, qui milite contre le braconnage en mer.
7 000 paires ont d’abord été commercialisées dans la gamme Adidas x Parley. La marque allemande et l’ONG ont ensuite porté leur attention sur les milliers de tonnes de plastique tirés des eaux, pour les utiliser comme matière première. Avec 11 bouteilles en plastique recyclées, on peut fabriquer une paire de chaussures. Plus d’un million de paires issues de ce procédé ont déjà été vendues, en plus des maillots de bain, des t-shirts de yoga et des leggings, également fabriqués à partir de plastique recyclé.
La multinationale suisse Nestlé a, elle, décidé de bannir le plastique à usage unique et non-recyclable dans ses 4 200 installations à travers le monde. Pour le remplacer, le géant de l’agroalimentaire a opté pour des alternatives à base de papier.
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