Le vendredi 20 septembre, la Children’s Court a tranché en faveur de la poursuite et a rejeté la motion de l’orthophoniste, Ibrahim Abdool Jeelan Sorefan. Ce dernier contestait le témoignage de l’interprète de la langue des signes qui, dit-il, n’est qu’une interprétation de la réponse du témoin et non « viva voce ». L’instance a estimé que le langage des signes est admissible comme toute autre langue étrangère.
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L’homme de loi de l’orthophoniste Raouf Gulbul avait présenté une motion contestant le témoignage de l’interprète. Les services de celui-ci avaient été retenus pour expliquer les réponses des témoins qui sont sourds-muets.
Pour la défense, « what is on record is the interpretation by the interpreter of an answer given by the witness ».
La poursuite, menée par Me Darshana Gayan, Senior Assistant Director of Public Prosecutions et Me Audrey Stephen, Principal State Counsel, ont objecté à cette requête de la défense.
Les magistrates Shefali Ganoo-Arekion et Doorgeshnee Dinya-Mooloo ont fait ressortir que tout comme la Cour retient les services d’un interprète pour les langues étrangères, c’est le cas dans cette affaire aussi. « We have a trained interpreter who will be able to interpret those body and hand movements, « … » thus the viva voce testimony of the witness will be received and will be part of the proceedings. It will still be the testimony of the witness deposing in sign language and not that of the interpreter… », ont conclu les magistrates. Le procès se poursuivra le 28 octobre 2024.
Ibrahim Abdool Jeelan Sorefan, 26 ans, qui habite à Phoenix, répond de treize accusations de « sexually abusing a child under the age of 16 ». Les délits auraient été commis, durant la période du 9 mai au 20 juin 2022, à l’École des sourds à Beau-Bassin. Il plaide non coupable.
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