Présence controversée des policiers à un mariage chez un garagiste : un proche du principal concerné se confie

Le CCID enquête sur la présence d’agents et de hauts gradés de la force policière à un mariage. Le motif : le père de la nouvelle mariée, un garagiste de la capitale, a, par le passé été inquiété pour une histoire de drogue. Mario Nobin l’affirme : la police ne tolérera aucune atteinte à l’uniforme.

L’affaire fait grand bruit. La présence de pas moins de quatre policiers, dont des hauts gradés, à un mariage célébré il y a peu fait l’objet d’une enquête initiée par le Central Criminal Investigation Department (CCID). La nouvelle mariée est la fille d’un garagiste opérant à Port-Louis. Ce dernier était, dans le passé, dans le viseur de la brigade anti-drogue (Adsu). Mais il n’a jamais été condamné pour trafic de drogue.

Le Défi Plus a rencontré le garagiste à son domicile vendredi. Il était entouré de ses proches. On ne parle pas de trafic de drogue, dit-on chez nos hôtes. Car le garagiste n’a jamais été épinglé pour ce délit.

Un proche du principal concerné, s’est fait son porte-parole. Il a tenu à expliquer la présence des éléments de la force policière aux noces. « Nous avons des liens de parenté avec ces policiers. Plusieurs personnes avaient été conviées à cette cérémonie.

Si nous avions été proches du Premier ministre sir Anerood Jugnauth ou si le commissaire de police Mario Nobin faisait partie de nos clients au garage, nous les aurions sans doute invités eux aussi », explique-t-il. Pour lui, cette enquête du CCID sur les policiers présents à cette soirée est « inutile ».

Des policiers invités au mariage ont déjà été convoqués par leurs collègues afin de donner des éclaircissements quant à leur présence. Certains sont attendus ce samedi pour donner leur version des faits.

Un anniversaire qui coûte cher

Être présent à un anniversaire ou un mariage ne représente en rien un délit, mais quand il s’agit de policiers invités par de présumés trafiquants ou autres individus ayant des démêlés avec la justice, c’est tout à fait autre chose.

Il y a deux ans, le chef inspecteur Badal, qui était le Sergeant-at-Arms de l’Assemblée nationale, avait été muté après s’être rendu à la soirée d’anniversaire de Sada Curpen, à Ébène. Cinq autres policiers y étaient également présents.

Des photos de cette soirée avaient circulé sur Facebook avant d’être enlevées. Les policiers avaient tous été mutés.