En dépit des progrès enregistrés, en ce qui concerne la condition féminine, il y a encore des défis à relever, estime le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Maurice ne peut être considéré comme un pays moderne, s’il y a encore de la violence à l’égard des femmes et que leurs droits sont bafoués. C’est ce qu’il a indiqué lors d’une cérémonie marquant la Journée internationale des Femmes au centre Swami Vivekananda, à Pailles, le dimanche 8 mars.
Publicité
La violence sous toutes ses formes à l’égard des femmes a été décriée lors de la Journée internationale des Femmes, le dimanche 8 mars, au centre Swami Vivekananda. « Ce n’est pas acceptable qu’aujourd’hui encore il y a des femmes battues ou celles qui perdent leur vie. Nous devons tous rester mobilisés face à diverses formes de violence : crimes passionnels, violence domestique, violence physique ou verbale sur le lieu du travail, commentaires sexistes et dénigrements », fait ressortir le Premier ministre, Pravind Jugnauth.
Pour lui, il n’est pas acceptable que les femmes subissent de tels traitements. « Il faut mettre un frein à ces diverses formes de violences. Le gouvernement a investi massivement dans l’installation des caméras, à travers le projet de Safe City, en vue d’assurer la sécurité de la population et surtout des femmes », a-t-il précisé. Selon lui, Maurice ne peut être considéré comme étant un pays moderne s’il y a autant de violences.
Il a plaidé pour un changement de mentalité de la part des hommes, afin qu’ils prennent conscience du rôle que jouent les femmes dans le pays et aussi de leurs droits. « Chacun d’entre nous doit faire de sorte que ces droits soient respectés. » « Nous devons être forts dans les dénonciations. J’espère que les hommes qui font preuve de manque d’égard vis-à-vis des femmes soient connus de la société. »
Avec la menace de la Covid-19 qui plane sur Maurice, Pravind Jugnauth a eu une pensée pour toutes les femmes et le personnel du ministère de la Santé, entre autres, qui se dévouent corps et âme, afin que cette épidémie n’atteigne pas les frontières du pays. Selon lui, le danger est grand concernant la Covid-19, car nous recevons de nombreux visiteurs qui arrivent au pays tous les jours. « Nous allons faire le maximum afin d’éviter cette épidémie », a-t-il souligné.
Pour une accélération de la parité entre hommes et femmes
Beaucoup d’efforts ont été consentis pour plus de parité entre les hommes et les femmes. Des efforts supplémentaires doivent être faits pour l’accélérer et le consolider. C’est ce qu’a fait comprendre la ministre de l’Égalité des genres, Kalpana Koonjoo-Shah, lors de la cérémonie marquant la Journée internationale des Femmes au centre Swami Vivekananda, à Pailles. D’où le thème : Accelerating the realisation of gender equality. La ministre s’est réjouie de l’autonomisation de la femme, grâce au salaire minimum qui est de Rs 10 200, mais aussi grâce à la hausse de la pension de retraite, alors que nous assistons à une féminisation du vieillissement de la population. Selon elle, les femmes occupent une plus grande place au sein de la société et à des postes de responsabilité dans divers secteurs de l’économie. Elle a dénoncé les différentes formes de violence à l’égard des femmes et a considéré qu’il est révoltant que certains règlent leurs problèmes domestiques avec des coups. Elle estime que tout le monde doit travailler ensemble pour une société plus équitable.
Ivan Collendavelloo : «Il faut faire pression sur l’opposition»
Pour qu’elle vote l’amendement électoral et pour qu’il y ait plus de femmes à l’Assemblée nationale, il faut faire pression sur l’opposition, a indiqué le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, lors de la cérémonie marquant la Journée internationale des Femmes au centre Swami Vivekananda, à Pailles. Selon lui, c’est l’opposition parlementaire qui a freiné la possibilité d’avoir davantage de femmes à l’Assemblée nationale. Une démarche qu’il a qualifiée de regrettable. « Ce sont les membres de l’opposition qui ont empêché l’épanouissement des femmes, car nous devons avoir une majorité de trois-quarts pour apporter les amendements et améliorer la représentativité des femmes. Actuellement, nous avons quatorze femmes.
C’est mieux que lors de la précédente composition de l’Assemblée nationale, mais ce n’est pas suffisant, il faut l’améliorer », a-t-il précisé. Suivant le programme électoral, il a ainsi annoncé que le gouvernement va revenir avec la réforme électorale. « Nous allons voir qui sont les députés qui votent contre. Nous allons régler leur compte par la suite », a-t-il laissé entendre.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !