Pravind Jugnauth : «Au départ de SAJ, l'Alliance Lepep décidera de ce qu'il faut faire»

Pour le dernier meeting de l'année du MSM, le parti a proposé un mélange de bilan et de préparation du terrain pour la passation de pouvoir annoncée.

À Quartier-Militaire, dans sa circonscription, vendredi 2 décembre, Pravind Jugnauth était entouré de la totalité des parlementaires de son parti.

Sur l'estrade et autour de la gare du village, plusieurs membres de la Very Important Person Security Unit (VIPSU), d’ordinaire assignés à la protection du Premier ministre sir Anerood Jugnauth (SAJ), veillaient au grain. C'est dans ce contexte que Pravind Jugnauth a précisé comment l'Alliance Lepep procèdera pour choisir celui qui occupera le fauteuil de chef de gouvernement quand SAJ choisira de se retirer.

C'est vers la fin de son discours que le leader du MSM a abordé la question. Rappelant que SAJ allait se retirer «comme Premier ministre» uniquement, il a ensuite abordé les modalités de sa succession.

«Ce sera la responsabilité de l'Alliance Lepep de décider de ce qu'il faut faire. C’est l'Alliance Lepep qui décidera s'il y a quelqu'un qui commande une majorité de députés et qui a le soutien de tous les partenaires de l'Alliance Lepep. Alors, on fera ce qu'il y a à faire.»

Le reste de son discours avait l'allure d'un bilan, parsemé de critiques contre ses adversaires politiques, avec une férocité particulière à l'encontre de Navin Ramgoolam et quelques mots conciliants, de temps à autre, pour Paul Bérenger.

Parmi la liste des réalisations qu'a mentionnées le ministre des Finances, on retrouve la fibre optique qui devrait recouvrir toute l'île d'ici décembre 2017, la construction de plus de logements en deux ans «que le Parti travailliste en 10 ans», la 9-Year Schooling, le Metro Express et les mesures pour venir en aide aux plus démunis.
«Nous avons voté une loi à l’Assemblée nationale pour combattre la pauvreté extrême», a-t-il rappelé en référence au vote du Social Intergration and Empowerment Bill ce mercredi.

«Même Bérenger a jugé que la loi n'était pas mal. Il faut lui accorder du crédit pour cela. Au moins, il ne fait pas de la démagogie dessus», a déclaré le leader du MSM.

Pravind Jugnauth a lancé un appel aux éditorialistes, leur demandant de ne pas juger la performance de son équipe alors que «seules 15 minutes du match ont été jouées».