- L’Icac suit de près cette affaire
«Pa bon, mo ena zis Rs 1 000 lor mo kont. Li dir mwa donn li Rs 1 000 la ». C’est un motocycliste exaspéré qui a eu le courage de dénoncer un cas de corruption alléguée. Depuis lundi après-midi, des vidéos de cet usager de la route circulent sur les réseaux sociaux. Il allègue avoir remis un pot-de-vin de Rs 1 000 à un motard de la Traffic Branch.
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Cette affaire est prise très au sérieux par l’état-major des Casernes centrales. En l’absence du commissaire de police dans le pays, ce dossier a déjà été transmis par les hauts responsables au Central Criminal Investigation Department. Ce dernier a ordonné une enquête immédiate sur cette allégation de corruption. La commission anti-corruption suit également de près cette affaire. Aux Casernes centrales, on est catégorique : « La personne concernée doit faire face à des conséquences ».
Avec l’ouverture de cette enquête, les limiers ont pour objectif initial de retracer le motocycliste qui dit avoir remis cette somme de Rs 1 000 au policier. Il devra expliquer les circonstances qui l’ont poussé à verser ce pot-de-vin allégué et aussi authentifier cette vidéo qui sera ajoutée au dossier à charge. Les enquêteurs veulent également déterminer la date précise de ce présumé délit de corruption.
Il nous revient qu’aux Casernes centrales, depuis la diffusion de cette vidéo virale, un ordre a déjà été émis pour que ce policier soit muté dans une autre section. Selon le motocycliste, c’est au centre commercial de Riche-Terre qu’il a effectué un retrait de Rs 1 000. « Polisie la pe rod Rs 1 000 avek mwa. Li lor parking par la, li p atann mwa. Swa-dizan monn fer enn frod lorla rout, swa-dizan li pou fer alcotes ar mwa. Me mo pann bwar narien », dit le motocycliste en allant à la rencontre du policier pour lui remettre ce « Bribe Money » allégué.
À ce moment précis, le motocycliste était déterminé à filmer ce paiement de pot-de-vin allégué. « Mo pou fer enn zest pe telefone pou mo kapav gagn so visaz bien », tonne le motocycliste, son téléphone cellulaire entre ses doigts. Quelques instants plus tard, il a coupé la caméra avant de la réactiver une fois qu’il a approché le motard de la Traffic Branch. Ce dernier était effectivement dans l’aire de stationnement et ignorait qu’il était filmé par le motocycliste. L’homme en uniforme aurait tenté de justifier son acte en disant : « Fer koumadir mo ti enn bezer pake mo pa pran nanien. Mwa, gran mersi mo pran enn zafer, enn ti travay malprop mo fer sa pou tir ou dan bez ». Il est vite coupé par le motocycliste qui répond, « Mo ti ena zis Rs 1 000 ». Le policier ne lâche pas l’affaire. « Mo pa pe fer bezer avek ou, mo pe pran zis Rs 1 000. Pran ou motosiklet ale ».
Casernes centrales : Zéro tolérance
Du côté des Casernes centrales, on reste catégorique si les faits filmés dans cette vidéo sont avérés le policier sera sanctionné. « Si li finn komet enn act de koription definitivman le komiser de polis pa pou toler sa. Li pou definitivman fer fass a bann sanksion preliminer. Sa li pa tolere dan la polis », déclare le porte-parole des Casernes centrales, l’inspecteur Shiva Coothen, qui assure à la population que ce genre de pratique n’est pas généralisé. « Erezman li pa repandi. Li touzour malere ki nou trouv sertin polisie iresponsab ki malerezman terni limaz de la fors polisier ». Notre interlocuteur lance un appel au motocycliste impliqué dans cette affaire pour qu’il remette une copie de cet enregistrement vidéo à l’Information Technology Unit de la police.
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