- La mairie de Port-Louis rejette la demande de la Voice of Hindu
Des travaux de rénovation seront entrepris sur le site, si nécessaires, pour assurer sa sécurité et son adéquation à la tenue d’événements futurs, annonce le Lord-maire.
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Ni la police ni la mairie de Port-Louis n’ont accédé à la demande de la Voice of Hindu (VOH) relative à l’organisation d’une prière-spectacle qui retracerait le parcours des travailleurs engagés à Maurice. Cet événement était prévu le 2 novembre prochain à la Citadelle.
Dans une déclaration exclusive au Défi Quotidien hier après-midi, le Lord-maire Issoop Nujurally explique qu’aucun permis ne serait délivré pour la tenue d’événements culturels ou musicaux jusqu’à nouvel ordre. « Pour le moment, aucun permis ne sera délivré pour la tenue d’événements culturels ou musicaux, ce qui inclut la prière-spectacle prévue par la Voice of Hindu », affirme-t-il.
Le Lord-maire ajoute que « bien que des permis pour des concerts puissent être accordés à l’avenir, chaque demande sera soigneusement analysée avant d’être approuvée ». Issoop Nujurally souligne également que les officiers de la mairie doivent effectuer une visite à la Citadelle afin d’en évaluer l’état actuel. « Si nécessaire, des travaux de rénovation seront entrepris sur le site pour assurer sa sécurité et son adéquation à la tenue d’événements futurs », annonce-t-il.
Issoop Nujurally a par ailleurs commenté les incidents survenus à La Citadelle samedi soir. « La Citadelle, qui est un site hautement touristique, a toujours été le théâtre de concerts et d’autres événements musicaux », rappelle-t-il. « Personne n’a le droit de se permettre de perturber de tels événements », martèle le Lord-maire. « Nous vivons dans un pays multiculturel, où Maurice est semblable à un bouquet parfumé. Les organisateurs du concert, tout comme le public, ne sauraient être tenus responsables. Il ne devrait pas y avoir de place pour le désordre. Ce qui s’est produit est moralement répréhensible. Les perturbateurs devront répondre de leurs actes devant la justice », poursuit-il.
Quid de la distance entre la Citadelle et les habitations avoisinantes, la « pollution sonore » ayant été évoqué comme prétexte par des proches des suspects arrêtés ? « Ce n’est pas la première fois qu’un concert a lieu à la Citadelle. La distance entre la Citadelle et les habitations n’est ni excessivement proche, ni excessivement éloignée. En effet, il y a au moins une centaine de mètres entre la Citadelle et les premières habitations », précise-t-il.
L’événement de la VOH se tiendra finalement à Trianon
Joint au téléphone Navin Unnoop de la VOH confirme que le bureau du commissaire de police ainsi que la mairie de Port-Louis ont rejeté la demande pour la tenue du concert à la Citadelle. « Nous sommes en ligne avec les ‘guidelines’ de la police. L’événement aura bel et bien lieu le 2 novembre mais à Trianon », fait-il savoir.
Des factions susceptibles de créer des instabilités à la loupe
Les éléments de la NSS (National Security Service) se consacrent actuellement à une surveillance attentive des factions qui pourraient potentiellement engendrer des perturbations dans le pays, tout en cherchant à comprendre leurs motivations et leurs objectifs, avons-nous appris de sources sûres. Cela fait suite aux événements survenus samedi soir à la Citadelle.
Inculpations en série
La série de comparution devant la justice des personnes interpellées dans le cadre des incidents survenus à la Citadelle, le 21 octobre 2023, se poursuit. Hier, Muhammad Mujahidin R., Mohammad C., Yaessh D. et Naaser N. ont été présentés devant la magistrate Shavina Jugnauth siégeant au tribunal de Port-Louis. Ils ont été reconduits en cellule policière jusqu’au 30 octobre 2023. Ils sont accusés d’avoir endommagé des instruments de musique et d’avoir participé à un rassemblement illégal.
La police a objecté à leur libération sous caution pour quatre raisons : interférence avec des témoins, manipulation de preuves, sécurité personnelle et sécurité publique.
Hormis Naaser N., les trois autres ont retenu les services de Mes Naushad Paurobally, Shafick Cassim Jeehan et Muhammad Zuhayr Ajmal Ali Sahebally. Ces derniers ont présenté chacun une motion pour la remise en liberté de leurs clients respectifs. Leurs requêtes seront entendues le 30 octobre 2023.
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