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Fait rarissime. Le Royal College de Port-Louis, un établissement habitué aux grandes performances académiques, n’a obtenu qu’un seul lauréat pour la cuvée 2024. Poonish Sham, 19 ans, qui habite à Cottage, s’est distingué dans la filière technique. Ce fils unique fait la fierté de son collège et de sa famille.
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Dans la matinée du vendredi 7 février, l’ambiance était bonne enfant dans la cour du Royal College de Port-Louis, à quelques minutes de l’annonce des lauréats. Les élèves étaient rassemblés, la radio diffusait les résultats à plein volume et l’excitation était palpable. Lorsque le nom de Poonish Sham a été annoncé, un silence s’est d’abord installé. Il a été rapidement suivi d’un éclat de joie et d’acclamations.
Peu après, un sentiment de déception s’est installé parmi les élèves. Ils avaient réalisé que le collège ne comptait qu’un seul lauréat cette année. Certains ont quitté la cour, mais l’arrivée de Poonish Sham a ravivé l’ambiance. Tambours, chants et pétarades ont marqué son entrée triomphale dans l’enceinte du collège.
Poonish Sham était à la maison quand la liste des lauréats pour la cuvée 2024 a été rendue publique. Il ne cache pas qu’il était un peu « stressé ». Il a exprimé sa gratitude envers ses parents, ses enseignants et ses camarades de classe. Il leur attribue une part importante de son succès. « Ou kapav malin, me pa lorea. Il faut travailler sans relâche. A la fin, li peye », confie-t-il avec humilité.
Selon lui, ses camarades aussi ont travaillé dur. « Beaucoup d’entre eux ont bien travaillé. Quand l’un d’eux avait des difficultés, je l’aidais, on révisait ensemble », dit-il.
Son père, Vinay, est messenger au Mauritius Turf Club, tandis que sa mère, Poornima, est femme au foyer. Ils sont extrêmement fiers de leur fils. « Nous savions qu’il travaillait dur, mais nous ne nous attendions pas à ce qu’il soit lauréat. C’est une immense joie pour nous », confie sa mère, émue. « Je savais qu’il en était capable. Il a toujours été studieux et persévérant. Ce succès est le fruit de son travail acharné. C’est aussi l’accomplissement de sa mère qui était aux petits soins et qui lui faisait à manger quand il étudiait », ajoute son père.
Pour l’instant, Poonish Sham n’a pas encore décidé de son orientation future. Il envisage différentes options, notamment une carrière dans l’ingénierie. Interrogé sur les défis auxquels font face les jeunes, il insiste sur l’importance d’éviter les fréquentations douteuses et de prendre conscience des conséquences de la toxicomanie. « Les fréquentations jouent un grand rôle. Il faut être vigilant. »
Concernant le harcèlement en milieu scolaire, il souligne la nécessité pour les enseignants d’être à l’écoute des élèves et de ne pas banaliser leurs souffrances. « Beaucoup d’élèves se renferment sur eux-mêmes.
Il faut leur accorder une attention particulière », estime-t-il. Il s’est également exprimé sur l’évolution de la technologie dans l’éducation. Il indique que l’intelligence artificielle lui a été utile pour structurer ses essais. « Les étudiants connaissent la technologie. Moi-même, je l’ai utilisée pour mes travaux. C’est un outil puissant, à condition de bien s’en servir. »
La performance globale du Royal College de Port-Louis cette année est en net recul, avec un seul lauréat contre huit l’année dernière. Suren Oodit, recteur de l’établissement, reconnaît une baisse préoccupante. « Nous analysons la situation et nous élaborerons des solutions. La compétition est de plus en plus exigeante et intense. Nous allons identifier les failles et accompagner nos élèves pour relever le défi dans les années à venir », dit-il. Il a remercié les enseignants pour leur dévouement et leur engagement.
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