Lors d’un congrès du Mouvement socialiste militant à Grand-Bois le mardi 8 novembre, Pravind Jugnauth a déploré les attaques de l’opposition contre sa famille. S’il dit être insensible à ces critiques, il affirme que ce n’est pas le cas de ses proches.
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Le ministre des Finances a qualifié de « lâches » ceux qui entraînent sa famille dans la polémique. « Mo lapo bien dir. Me mo madam ek mo zanfan pena mem lapo ki mwa », a déclaré le leader du MSM. « Beaucoup de faussetés sont rapportées ces jours-ci », a-t-il affirmé. Il a rappelé à l’assistance que lors de la campagne avant les législatives de décembre 2014, son épouse et ses enfants avaient été pris pour cible. Il a estimé que la situation se répète.
« C’est moi l’homme politique. Là, on est en train d’attaquer mon épouse, mon beau-frère, ma belle-sœur et mes beaux-parents. Mais cela ne va pas détourner mon attention. Le peuple m’a fait confiance, a-t-il fait ressortir. Si zot oule tom sa nivo la, be tonbe. »
Il a une nouvelle fois commenté la révocation du Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius, Megh Pillay. Comme il l’avait laissé entendre lors d’un point de presse le lundi 7 novembre, Pravind Jugnauth a répété « qu’il savait ce qui se passait à Air Mauritius, à travers le secrétaire financier, qui est membre du conseil d’administration de la compagnie ».
Il a réitéré qu’il y avait des divergences entre le CEO et le Chairman du board, Arjoon Suddhoo. Selon lui, « si dans un avion le pilote veut se diriger vers la droite alors que le copilote veut aller à gauche, le crash est inévitable ».
Pravind Jugnauth s’en est vivement pris à ses adversaires politiques, notamment Paul Bérenger et celui qu’il qualifie être « en dehors des récifs », Navin Ramgoolam. Il a avancé que le MSM n’a de leçons à recevoir de personne.
Le leader du MSM a rappelé les échecs électoraux du Mouvement militant mauricien (MMM) et n’a pas été tendre envers le leader du Parti travailliste. Par la suite, il a évoqué les dettes à la Mauritius Post Cooperative Bank, à la Development Bank of Mauritius et à la Mauritius Broadcasting Corporation.
Plusieurs autres orateurs ont pris la parole lors de ce congrès présidé par le député de la circonscription no 13, Rivière-des-Anguilles/Souillac, Maneesh Gobin. Son colistier Bashir Jahangeer a affirmé « qu’il n’y a pas lieu de dramatiser et que le gouvernement fait de son mieux pour respecter les engagements pris envers la population ».
Le Chief Whip Mahen Jhugroo, pour sa part, a réfuté l’argument qu’il y aurait « deux gouvernements dans le pays », arguant que c’est le MMM qui se divise, passant de douze députés à six.
Des appréhensions concernant le NPF
La réforme de la pension a été évoquée lors du congrès à Grand-Bois. Le Grand argentier a rappelé qu’il avait proposé une refonte du système de pension avant les élections de 2005. Il a laissé entendre qu’il a fait les frais de cette proposition lors des élections générales. Il a expliqué que sir Anerood Jugnauth, Paul Bérenger et Navin Ramgoolam touchent la pension de vieillesse. Il a soutenu qu’il était question que ceux qui en ont les moyens ne bénéficient pas de la pension. Il est revenu sur ce qu’il qualifie de campagne « démagogique » menée à l’époque. Il n’a pas caché ses appréhensions concernant le fonds national de pension (NPF) qui, selon lui, « pou defonse si kontinie al koumsa ». Pravind Jugnauth a déploré qu’on ne l’ait pas écouté et que la situation se complique, vu la population vieillissante.
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