Le site Web étranger « Footprints and Wheels » est très critique envers les produits proposés dans certains étals du bazar de Grand-Baie. Une voix off déclare qu’elle n’aurait jamais imaginé qu’elle trouverait autant de produits bas de gamme dans cet endroit.
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Une personne y était allée pour acheter des produits souvenirs. Elle commente la vidéo et explique qu’elle a constaté que beaucoup de commerçants y vendent de « very low quality products ».
Elle espérait trouver des produits souvenirs de bonne qualité, mais elle a été déçue. Elle était tellement dégoûtée qu’elle a voulu jeter la majorité des choses qu’elle avait achetées. Le manche d’un panier s’est cassé après deux jours d’utilisation. Une boite à bijoux n’était pas en meilleur état non plus.
La même personne se plaint que certains commerçants forcent les clients à acheter leurs produits. Et ils ne donnent pas l’occasion aux touristes de visiter les autres étals. Dans la vidéo : on voit et on entend clairement des commerçants insister auprès d’un client étranger. Alors que le prix des produits ne séduisait pas ce dernier. La personne qui filme fait observer qu’on peut trouver le même genre de produits à bien meilleur marché en Afrique du Sud. « Mon ami et moi nous sommes rendus compte qu’on était en train de nous arnaquer. Le commerçant nous demandait 600 rands (soit environ 40 dollars américains) », déclare-t-elle.
Pour corser la situation, le commerçant essaie de tirer profit d’un client en situation de handicap. Le prix continue à chuter bien que le client ne tient plus à acheter des produits initialement proposés à Rs 2 000. « Vous êtes mon ami, prenez le tout à Rs 1 000 ! », lui dit le commerçant.
Le message de la vidéo est clair à l’intention des visiteurs : il faut bien faire attention pour ne pas se faire arnaquer !
Mécontentement des commerçants
Plusieurs commerçants opérant au Bazar de Grand-Baie sis à Racket Road, se plaignent de l’attitude d’un policier. Selon eux, il est en poste tous les jours de 9 heures à 18 heures et il encouragerait les clients à visiter les étals de sa sœur qui proposerait des prix avantageux. Si les commerçants ont alerté les autorités compétentes, le policier et sa sœur, eux, rejettent en bloc les accusations portées contre eux.
Des commerçants ont adressé des correspondances au Commissaire de police, au ministère du Commerce et de la Protection des Consommateurs, à la Consumer Affairs Unit et à l’Independent Commission against Corruption (Icac). Ils déplorent les agissements d’un policier posté à ce bazar. Selon eux, il encouragerait les clients à visiter uniquement les étals de sa sœur, en leur disant que les prix pratiqués par les autres commerçants étaient exagérés et qu’ils allaient trouver les mêmes produits à meilleurs prix chez sa sœur.
Selon ces commerçants, plusieurs clients auraient porté plainte contre l’agent en question au poste de police de Grand-Baie. Des policiers seraient même venus sur place plusieurs fois. Des commerçants auraient aussi porté plainte contre le policier, mais cela n’aurait rien changé.
Interrogé, l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Press Office, dira que cette affaire concerne en premier le Conseil de district de Rivière-du-Rempart. Cependant, vu que cela impliquait, selon les plaignants, un policier, il a indiqué qu’il écrirait au Commissaire de police.
Contacté, Prem Ellayah, président du Conseil de district de Rivière-du-Rempart, a, lui, soutenu que « ce litige ne relevait pas de leur responsabilité, car il s’agit d’un bazar privé ».
La rédaction s’est aussi entretenue avec le gérant de ce bazar. Il a confirmé les griefs rapportés par les huit commerçants. « Comme Mme A.S.T. ne me paie plus le loyer depuis la première année de la pandémie, j’ai saisi la justice. J’attends maintenant le verdict de la cour. J’aimerai qu’elle parte », a-t-il déclaré. S’il dit ne pas apprécier non plus les agissements du policier, le gérant a soutenu qu’il n’est pas intervenu personnellement auprès de lui.
La rédaction a aussi voulu avoir les versions du policier et de la sœur. Ils n’ont pas caché leur colère quand ils ont appris ce que les autres commerçants leur reprochaient. Ils ont tout nié en bloc, affirmant être en possession d’enregistrements vidéo pour prouver que ces personnes les accusaient à tort. Ils ont jeté le blâme sur le porte-parole des commerçants.
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