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Polémique sur l’arrestation de Shakeel Mohamed - Mario Nobin: «Je n’ai reçu aucune instruction»

Les critiques pleuvent depuis quelques jours sur la police. Le responsable du CCID, Hemant Jangi, notamment à propos de l’arrestation député travailliste Shakeel Mohamed. Le Commissaire de police, Mario Nobin, a réuni la presse, hier, pour mettre les points sur les i. Mise au point de Mario Nobin. Ce dernier a répondu aux différentes critiques formulées de part et d’autre contre la force policière. Cette conférence de presse, décidée au dernier moment, s’est déroulée quelques jours après l’arrestation du député travailliste, Shakeel Mohamed, dans le cadre de l’affaire Gorah-Issac. En outre, mercredi, le No 3 du gouvernement, Showkutally Soodhun, a formulé d’acerbes critiques à l’encontre de la force policière et plus précisément du patron du Central Criminal Investigation Department (CCID), Hemant Jangi. Le ministre Soodhun avait en effet déclaré : « Jangi en fait trop. Je le montre du doigt ». Son collègue le ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain, avait, quant à lui, lors de cette même conférence de presse, repoussé les allégations selon lesquelles les directives de la police émaneraient d’en haut. « C’est trop facile », avait estimé le ministre. C’est donc sur un ton ferme que le commissaire de police a analysé ces commentaires de brûlante actualité. « Je le dis tout haut : celui qui est en haut, c’est le commissaire de police. Point à la ligne », a-t-il déclaré. Mario Nobin a longuement insisté sur l’indépendance de la force policière. Il a rappelé que depuis sa prise de fonction le 20 mars dernier, il a eu l’occasion de servir sous le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, ainsi que sous Xavier-Luc Duval et Showkutally Soodhun, qui ont tous deux assumé l'intérim pendant l’absence au pays du Premier ministre. « Je n’ai jamais reçu d’instructions qui auraient pu mettre en péril ma fonction. Zame monn gagn instriksion pou fer kwa ke se swa ki an deor la lwa », a-t-il déclaré, ajoutant que c’est lui le seul et unique responsable de toutes les unités policières. Les charges provisoires qui sont généralement retenues contre les suspects ont également été abordées par le No 1 de la force policière. Un système auquel la police doit coûte que coûte adhérer, aussi longtemps qu’il sera en place. Tout en se disant conscient des critiques suscitées par cette pratique, Mario Nobin soutient cependant n’avoir aucun choix. « La police doit suivre les procédures ». Est-il temps de mettre en place un nouveau système ? A cette question, Mario Nobin déclarera qu’il appartient aux autorités de décider si ce système est « approprié ou pas ». « Cela mérite une bonne brainstorming session », se contentera-t-il de dire. Le patron des Casernes centrales rappellera toutefois qu’à chaque fois que la police inculpe une personne provisoirement, elle s’assure qu’il y a matière pour aller de l’avant. De toute façon, précise-t-il, le dernier mot revient à une cour de justice. En ce qu’il s’agit des procédures entourant les enquêtes policières, le Commissaire a donné la garantie que chaque citoyen est traitée de manière égale. « Si enn prosedir dir bizwin fer lafouy, lapolis bizin al dapre sa prosedir-la », a-t-il déclaré. Sinon, dit-il, la force policière peut se faire taper sur les doigts lors d’une éventuelle enquête judiciaire. Le rôle du responsable de la police criminelle, l’assistant commissaire Hemant Jangi, a aussi été abordé par Mario Nobin. Ce dernier soutient, en effet, avoir pris bonne note des commentaires passés à l’encontre de cet officier. « Je suis en train d’examiner tout cela attentivement.  S’il y a nécessité de prendre des actions je le ferai », a-t-il promis. Il a cependant précisé que cet assistant commissaire ne fait l’objet d’aucune mesure disciplinaire. Par ailleurs, le Commissaire se dit satisfait de la façon dont se déroule l’enquête concernant le député rouge, Shakeel Mohamed, « Les procédures ont été suivies à la lettre », précise-t-il.
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