- Sa sœur : « Aster mo ena enn gran mank dan mo lavi »
Serge Louis Gilbert Kamoon, âgé de 48 ans, laisse un grand vide. Ce père de famille, également appelé Shakeel, domicilié à Petite-Rivière, est décédé dans des circonstances tragiques lundi à l’aube, dans sa localité. Accompagné de sa compagne, il circulait à motocyclette lorsqu’ils ont fait une sortie de route. Leur deux-roues a terminé sa course contre des mains courantes. Sous la violence de l’impact, le motocycliste n’a pas survécu. Quant à sa passagère, grièvement blessée, elle est actuellement admise aux soins intensifs.
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Serge Kamoon était connu pour sa simplicité et son grand cœur. Père de trois fils, il exerçait comme maçon. Il était issu d’une fratrie de quatre enfants. « Nous étions quatre, deux frères et deux sœurs. Il était l’aîné et moi la benjamine », confie Sabrina, sa sœur, le cœur lourd. La famille était tout pour lui.
« Nous étions très proches. Nous nous voyions toutes les semaines. Je me confiais souvent à lui », poursuit Sabrina. Ils avaient même prévu de célébrer ensemble les fêtes de fin d’année. « Nous comptions nous réunir pour passer de bons moments, mais tout s’est arrêté brusquement. »
Depuis quelques années, Serge s’était converti. « Il se faisait appeler Shakeel. C’était son choix, mais il est toujours resté très proche de la famille », relate-t-elle.
Sabrina se remémore les derniers moments partagés avec son frère. « Dimanche, un peu plus tôt, j’étais venue le voir. Il était dans une chambre avec ma belle-sœur. Ils dansaient. Il semblait si joyeux », raconte-t-elle. Le couple s’était ensuite rendu à un baptême. « Linn al sa batem-la, linn bien amize. O kontrer, li pa abitie amize koumsa. Linn dans ek so bann kouzinn, linn resi profit so bann dernie moman », se souvient Sabrina avec émotion.
Mais ces moments de bonheur ont été de courte durée. Vers 3 heures du matin, alors que le couple se dirigeait vers Camp Benoît, le drame a eu lieu. « Nous ne savons pas où ils se rendaient », précise sa sœur. La motocyclette a percuté des mains courantes, en face du cimetière de la localité. À l’arrivée du SAMU, le décès de Serge a été constaté sur place, tandis que sa compagne, encore consciente, a pu décliner leur identité. Transportée à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, elle a subi une intervention chirurgicale et a été admise aux soins intensifs.
« Ce n’est que lundi matin que mes enfants m’ont informée de sa mort », regrette Sabrina. Pour elle, rien ne sera plus comme avant. « Toultan nou ti korek, asize, manze, ansam. Aster ena enn gran mank dan mo lavi. Mo pou asiz tousel », pleure-t-elle. Un cousin de la victime, également sous le choc, exprime sa tristesse : « Il va beaucoup nous manquer. Ce fut un choc d’apprendre qu’il ne sera plus parmi nous. »
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