2018 est derrière la porte ! Cela fait quatre ans que le miracle économique promis se fait attendre. La nouvelle année verra vraisemblablement les projets et les mesures qui traceront le cheminement de Maurice vers le statut d’une nation à haut revenu. Optons pour l’optimisme sauf imprévu…
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Le Metro Express, c’est le plus gros projet qui sera en chantier, en 2018. Plusieurs autres vont démarrer, dont l’échangeur de Phoenix et la bretelle de Sorèze à Coromandel, entre autres. Le secteur de la construction aura aussi le vent en poupe avec la poursuite des chantiers des divers Smart Cities et autres projets résidentiels. D’autres secteurs seront en ébullition l’an prochain. Notamment, les services financiers et l’industrie cinématographique.
2018, c’est l’année où le salaire minimal prendra effet. Le paiement de la compensation salariale nécessitera une injection financière de Rs 2,2 milliards. Il y a aussi le paiement de la Negative Income Tax. Au niveau institutionnel, le nouveau Economic Development Board prendra son envol. Cette entité regroupera le Board of Investment, la Financial Services Promotion Authority, Enterprise Mauritius et le Mauritius Africa Fund.
Les prévisions pour 2018 sont très optimistes, contrairement aux précédentes années. En 2015/2016 par exemple, il était prévu que le taux de croissance atteigne 5,3 %, mais cela n’a pas été réalisé, même en 2016/2017. Pour 2018, la MCB prévoit un taux de croissance de 3,7 % alors que la SBM en pronostique 4,1 %. La Banque de Maurice est plus optimiste avec un taux à hauteur de 4,2 %. La SBM justifie sa prévision par une relance du secteur de la construction et une baisse du chômage. Au niveau global, le Fonds Monétaire International (FMI) envisage une croissance mondiale de 3,7 %, en 2018.
Secteurs émergents
Selon le Board of Investment, les priorités pour l’année prochaine sont la mobilisation des investissements privés locaux, la création d’emplois, la poursuite des réformes, l’efficacité institutionnelle et une meilleure visibilité de Maurice à l’étranger. L’emphase sera mise sur les secteurs émergents, dont les technologies informatiques, la biotechnologie et les technologies financières, entre autres.
2018 verra encore une édition de la Business Facilitation Act pour mieux réformer les procédures administratives, l’objectif étant de faire Maurice, entrer dans le Top 20 du Doing Business Survey de la Banque Mondiale. Le BOI travaillera aussi sur l’organisation de la première conférence internationale à Maurice regroupant les agences de promotion d’investissements globaux.
Perspectives sectorielles
Immobilier
Le secteur immobilier continuera à doper l’économie surtout avec sa capacité d’attirer des milliards de roupies d’investissements étrangers. Les projets « Smart Cities » connaîtront un stade avancé. Reste à savoir, s’ils pourront attirer des acquéreurs, surtout étrangers. Avec le nombre de projets résidentiels approuvés par les autorités, il y a la crainte d’une bulle immobilière, en 2018, et au-delà. Le succès du secteur immobilier engendre une augmentation dans la demande d’eau potable, et certaines régions font toujours face à un grave manque d’eau. Ainsi, cela peut affecter les ventes.
Construction
Certes, les projets d’infrastructures relanceront le secteur de la construction après des années de morosité. Outre, la construction des routes et des projets résidentiels, il y a les projets des hôpitaux, l’immeuble de la Cour suprême, les projets dans la zone Jin Fei ou encore ceux des logements sociaux à travers le pays.
Manufacturier
Le déclin actuel du secteur manufacturier pourrait perdurer, en 2018. Déjà, c’est un secteur qui n’attire pas des investissements étrangers et l’augmentation des coûts de production, affecte la viabilité des entreprises. En 2018, nous saurons, si le salaire minimal aura un impact conséquent dans ce secteur.
PME
Est-ce que le nouveau SME Bill, récemment introduit au Parlement, viendra au salut des Petites et moyennes entreprises (PME) ? L’an 2018 nous le dira. Les PME auront des petites surprises et avec le Business Facilitation, de nombreux services seront maintenant disponibles en ligne. Une aubaine pour les entreprises, mais le hic, c’est que ces services on-line ne seront pas gratuits ! Par exemple, pour une Company Licence, il y aura des frais administratifs tout comme il faudra payer pour soumettre son bilan financier en ligne à la Companies Division.
Tourisme
C’est un secteur qui ne connaît pas la crise. Le nombre des touristes à Maurice a atteint la barre de 1,186,245 au 30 novembre dernier. Le chiffre correspondant, en 2016, était de 1,127,093. Il est prévu que le nombre total de touristes pour l’année 2017 se porte à 1,360,000. Les prévisions pour 2018 sont de 1,425,000 touristes et des recettes de 61.6 milliards. La croissance touristique incite les investisseurs à développer de nouveaux hôtels à Maurice. Toutefois, certains projets hôteliers butent contre des obstacles majeurs, dont des baux sur des pas géométriques qui soulèvent des protestations de la société civile.
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