Dans le cadre de la Journée mondiale de la prière pour les gens de la mer, l’Apostolat de la mer accorde une attention spéciale, cette année, aux enfants défavorisés. Il veut leur faire découvrir les métiers de la mer, qui n’attirent plus les jeunes.
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«Il y a un contraste singulier à Maurice. Entourée d’une mer bleue, l’île souffre d’un sérieux manque de marins et de marins-pêcheurs. Les jeunes ne s’intéressent pas à la mer et encore moins aux métiers liés à celle-ci », fait ressortir le père Jacques Henri David.
Il va bénir, ce dimanche 8 juillet à 9 heures, le pavillon de l’école de voile, dirigée par le capitaine Toi, avant de procéder à la bénédiction de bateaux au débarcadère et d’officier une messe à 9 h 30, à l’église de Saint-Malo, à Baie-du-Tombeau.
Ce manque d’intérêt est peut-être dû aux conditions difficiles dans lesquelles travaillent les marins et les marins-pêcheurs. « Les autorités ne font rien pour améliorer leur sort. Leur politique en matière d’encadrement des jeunes et l’assistance financière allouée aux marins-pêcheurs laisse à désirer. L’industrie de la pêche est mal exploitée. Il n’y a rien d’avantageux en termes de conditions de vie pour les marins. On parle de l’économie bleue et c’est un potentiel à exploiter. La culture de la mer doit être incluse dans le cursus scolaire, afin de sensibiliser les jeunes à la richesse de la mer », explique-t-il.
Le père Jacques Henri David salue l’initiative du capitaine Toi, qui encourage les enfants défavorisés à intégrer l’École de voile et qui leur donne une formation, pour qu’ils exercent comme marins. « L’École de voile et les métiers de la mer ne sont pas destinés qu’aux jeunes défavorisés, mais à tout le monde », poursuit-il.
Dans un document sur ses activités en 2017, l’Apostolat de la mer considère qu’une attention particulière devrait être accordée aux navires de pêche interîles, car la plupart des marins-pêcheurs sont traités comme des esclaves modernes.
Leurs plaintes portent sur la violation du contrat de travail et la violence. En ce qui concerne leurs conditions de travail et de vie en mer, les pêcheurs n’ont pas droit à un salaire décent, ont de longues heures de travail, sont battus et maltraités par certains capitaines, vivent dans des cabines insalubres et sont abandonnés dans les ports. D’autres problèmes sont la barrière linguistique et le manque de solidarité entre les marins, lorsqu’un conflit de travail survient en mer. Des marins de nationalités différentes se querellent entre eux et finissent parfois en prison ou sont tués.
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