Interview

Paul Jones sur la classification des hôtels: «Nous avons des questions à poser à la Tourism Authority»

Paul Jones, CEO de LUX* Resorts
Depuis la fin de janvier, les hôtels sont sujets à un nouveau type de classification qui, visiblement, ne satisfait pas Paul Jones, le Chief Executive Officer (CEO) du groupe Lux* Resorts. Ce dernier se réjouit, en revanche, de l’ouverture du ciel mauricien. Le ciel mauricien s’ouvre progressivement à de nouvelles lignes et compagnies aériennes. Qu’est-ce que cela vous inspire ? Je suis très heureux de voir arriver Turkish Airlines et les deux lignes de Lufthansa et Austria Airlines. Ces trois compagnies transportent des clients allemands. Lufthansa est très important pour le marché allemand. Je me souviens que lorsque la compagnie allemande a cessé de desservir Maurice, des clients allemands, que j’avais, à l’époque, à l’hôtel, ont été affectés. Ils se demandaient comment ils allaient revenir à Maurice, car ils s’étaient habitués et attachés à leur compagnie aérienne. C’est extrêmement important pour Maurice, surtout parce que les Allemands ne veulent pas transiter par Paris. Ils veulent venir en vol direct. Quant à Turkish Airlines, Istanbul (la capitale turque) est un pôle qui attirera d’autres marchés que nous n’avons pas encore touchés. Cela nous ouvre davantage de débouchés. C’est bénéfique pour l’industrie touristique. Les arrivées touristiques continuent de croître. êtes-vous optimiste quant au nombre de visiteurs que Maurice accueillera à l’avenir ? Oui, je suis très optimiste. Je prédis une très forte croissance cette année. Je pense que tous les signes sont au vert. Je crois que Maurice bénéficiera d’une très bonne année 2016. La classification des hôtels était au cœur de l’actualité récemment. Êtes-vous satisfait des notations des hôtels du groupe Lux* Resorts ? Nous avons certaines questions à poser à la Tourism Authority. Nous sommes en discussion avec elle. Pour moi, ce qui importe, c’est ce que pensent les clients de nos hôtels. Jusqu’à présent, les retours des clients sur leurs séjours dans nos hôtels sont très positifs. Cela fait 50 ans que j’exerce ce métier, dont 40 ans passés à Maurice. Je pense que je le connais et je sais que le client est roi. Plusieurs choses ne peuvent être notées, par exemple le service et l’expérience. En fin de compte, c’est cela qui compte : l’expérience, l’hospitalité et l’accueil. À Maurice, nous avons un sens de l’accueil extraordinaire que nous devons préserver. Il ne faut pas que les hôteliers et les employés du secteur pensent que d’autres choses, comme les bâtiments, sont plus importantes. Il n’y a pas d’étoiles pour l’accueil, la note est ce que les clients en pensent. Vous estimez donc que des hôtels du groupe Lux* Resorts ont été notés en dessous de ce qu’ils valent… Je ne sais pas. Moi, j’écoute mes clients. Ce sont eux les rois et pour l’instant, ils disent que ce qu’ils reçoivent chez nous est tellement bon qu’ils veulent revenir à Maurice, au sein du groupe Lux* Resorts. J’en suis donc très satisfait. Nous continuerons à améliorer l’aspect de l’hospitalité, de l’accueil et de  l’expérience. C’est cela l’essentiel.

Résultats financiers: 13 % de croissance pour le groupe

Le groupe Lux* Resorts a enregistré un chiffre d’affaires de Rs 1,5 milliard au trimestre se terminant au 31 décembre 2015. Cela représente une croissance de 13 % par rapport à la période correspondante en 2014. D’autre part, pour les six derniers mois de 2015, le chiffre d’affaires du groupe a atteint Rs 2,6 milliards, soit une hausse de 16 % par rapport à la même période en 2014. Le groupe hôtelier mauricien engrange Rs 289,6 millions de profits durant le dernier trimestre de 2015, contre Rs 239,62 millions à la période correspondante en 2014. Dans son bilan, Lux* Resorts précise, néanmoins, que les deux périodes sont difficilement comparables, dû à la consolidation de la filiale Oceanide Ltd et à la vente de l’hôtel Le Récif, à La Réunion. L’augmentation des connexions aériennes et la croissance du nombre de visiteurs a permis à Lux* Resorts d’atteindre un taux d’occupation de 86 % à Maurice au trimestre se terminant au 31 décembre 2015, contre 80 % à la période correspondante en 2014. Aux Maldives, le taux d’occupation du groupe connaît une baisse, passant de 84 % à 74 %. Selon Paul Jones, cela serait notamment dû à la concurrence sur le marché chinois.

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