Paul Bérenger : «Nous n’allons pas bousculer SAJ ni lui manquer de respect»

Le leader du MMM et de l’Opposition Paul Bérenger, en conférence de presse samedi 1er octobre, estime que le Premier ministre sir Anerood Jugnauth doit quitter son poste dans les plus brefs délais.

Mais Paul Bérenger indique que les mauves ne vont pas le brusquer. Il a aussi demandé un « mini-amendement » à la Constitution avant les prochaines législatives.

Le congrès-anniversaire MMM du dimanche 25 septembre à Ébène a créé un « tournant dans le “mood” dans le pays ». Un congrès qui, selon Paul Bérenger, a été « un succès tant sur le plan de la participation que de l’ambiance ».

En prenant en considération ce « tournant », ainsi que l’annonce de sir Anerood Jugnauth qu’il ne terminera pas son mandat, Paul Bérenger estime que le Premier ministre doit quitter ses fonctions au plus vite : « Ce serait mieux pour le pays que les choses ne trainent pas. »

Sauf que Paul Bérenger ajoute que « le MMM ne compte ni bousculer SAJ ni lui manquer de respect » dans le but de le pousser au départ. Ccertains au sein même du MSM encouragent vivement SAJ à quitter ses fonctions de Premier ministre, affirme Paul Bérenger.

Il réaffirme que l’accession de Pravind Jugnauth au poste de Premier ministre « n’est pas morale ». Selon lui, le pays est déjà en marche vers de prochaines législatives.

Parlant de la réforme électorale, Paul Bérenger estime qu’il faudra que le gouvernement vienne avec un « mini-amendement » à la Constitution ; dans la mesure où, selon lui, les législatives étant proches, le comité présidé par Xavier-Luc Duval n’aura pas le temps de boucler son travail sur la réforme électorale.

Un tel « mini-amendement », selon Paul Bérenger, permettra aux candidats de ne pas avoir à décliner leur appartenance ethnique. Une réforme en profondeur pourra venir après les élections, selon le leader du MMM.

Paul Bérenger estime aussi qu’il est impossible aujourd’hui de réaliser un recensement de la population sur une base communale : « Ce serait comme ouvrir la boîte de Pandore. »

Au sujet du dossier Chagos, Paul Bérenger explique n’être pas satisfait du lobbying international mené par l’île Maurice. Il demande ainsi à ce que le Premier ministre sir Anerood Jugnauth fournisse, à son retour au pays, davantage d’informations sur les négociations en cours.

Didier Hortense