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Pailles Smart City: Yihai sème le trouble au sein du gouvernement

La maquette de Pailles Smart City.
Que cache le « joint-venture » entre la State Investment Corporation et la société chinoise Yihai International Investment Management Ltd ? Si certains à l’Hôtel du gouvernement soupçonnent qu’il y a eu maldonne autour du projet visant à transformer le Domaine Les Pailles en Smart City, le Board of Investment (BoI) et la State Investment Corporation (SIC), l’organisme du gouvernement chargé des investissements publics, persistent à dire que tout a été fait dans la transparence. L’affaire démarre avec la décision du gouvernement, dirigé par Navin Ramgoolam, de se séparer des terres de l’État sur lesquelles se trouve le Domaine Les Pailles. À l’issue d’un appel d’offres international, Yihai rafle la mise avec son offre de Rs 486 millions. La SIC insistant pour qu’aucun salarié du domaine ne soit remercié durant les deux prochaines années, Yihai obtient une ristourne de Rs 45 millions. La vente est censée être officialisée à la veille des législatives de 2014. Le directeur général de la SIC, Iqbal Mallam-Hassam, se rend même chez le notaire avant de partir en vacances à Dubaï. Mais Raj Ringadoo, Chairman du Board de l’organisme, préfère attendre les résultats. Contre toute attente, l’alliance PTr-MMM est battue à plate couture. Le nouveau gouvernement Lepep décide de revoir la transaction. Plus question pour la SIC de vendre ces terres ! L’idée d’un partenariat avec Yihai fait son chemin. À partir de là, ça part dans tous les sens. Certains à l’Hôtel du gouvernement indiquent que le projet avait été « gelé » par Navin Ramgoolam à cause de problèmes de glissement de terrain à Pailles et des doutes sur les capacités financières de Yihai. « Faux ! Tout le projet était suivi par un cabinet d’audit qui a été notre consultant. Il ne restait plus qu’à signer pour que la vente soit effective », confie-t-on à la SIC. Et une source au BoI d’ajouter : « Beaucoup de ce qui est dit ces jours-ci ne tient pas la route. Chacun a fait son job. On n’a strictement rien à se reprocher. » Le projet a bien subi un blocage. La raison est toute simple : la SIC prévoyait de vendre 78 arpents, mais a découvert, après arpentage, que le terrain faisait 18 arpents de plus. Les 18 arpents ont été estimés à Rs 55 millions, mais Yihai a proposé de les acheter à Rs 100 000 l’arpent. Deal agréé après de longues négociations. Le nouveau gouvernement a, entre-temps, référé le dossier à l’Independent Commission against Corruption afin qu’une enquête soit initiée sur une commission alléguée de Rs 20 millions qui aurait été versée à un ancien membre de l’exécutif du PTr devant un notaire. Contacté, le principal concerné se dit « surpris » : « Depuis quand donne-t-on une commission devant un notaire ? » Et d’ajouter : « Je n’ai jamais représenté Yihai, ni touché de l’argent chez un notaire. Ceux qui vivent dans des maisons de verre ne devraient pas s’amuser à lancer des pierres. » Notons qu’à l’Assemblée nationale, le ministre des Finances qualifiera le deal avec Yihai de « joint-venture évalué à Rs 11 milliards ». Mais au sein même du gouvernement, on digère mal cet accord. On dit ne pas comprendre que la SIC ne détienne que 30 % de l’actionnariat. D’autant que Yihai, au lieu de venir avec des capitaux, pense plutôt inviter les futurs propriétaires des espaces au sein de son centre commercial et de ses appartements à effectuer des versements.
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