Orelly Sarah Jane Mootooramen nie avoir tué le vigile Patrick Fok Tong

En détention préventive pour meurtre à 22 ans, Orelly Sarah Jane Mootooramen demande à la Cour suprême de la relâcher sous caution. Elle avance que sa fille de quatre ans a besoin d’elle. Elle nie aussi avoir tué le vigile Patrick Fok Tong en 2018.

Orelly Sarah Jane Mootooramen, une  jeune vendeuse de 22 ans actuellement en détention à la prison de Beau-Bassin, a saisi la Cour suprême. Inculpée à titre provisoire du meurtre de Patrick Fok Tong, un vigile de 44 ans, elle demande à être relâchée sous caution. La jeune femme, demeurant auparavant à La-Tour-Koenig, demande à la Cour suprême de revoir la décision de la Bail and Remand Court (BRC) de lui refuser la remise en liberté sous caution.  Cela dans une décision rendue par cette instance le 27 février 2019.

Sa motion a été appelée le lundi 22 juillet 2019 devant le chef juge Eddy Balancy. La détenue était représentée par Me Saya Ragavoodoo (avouée) et Me Jenny Mootealloo. La demande d’Orelly Sarah Jane Mootooramen est dirigée contre le Directeur des Poursuites Publiques (DPP). 

​Me Shazia Kawssar Jeetoo, State Attorney et qui représente le DPP dans l’affaire, a informé le chef juge que le DPP objecte à la demande de la prévenue. Elle a demandé un renvoi afin de déposer un contre-affidavit. Cela en réponse à celui qu’a juré Orelly Sarah Jane Mootooramen dans le cadre de sa demande. L’affaire a été ajournée au 2 septembre 2019.

Orelly Sarah Jane Mootooramen fait valoir dans son affidavit qu’elle est mère d’une fille de quatre ans, qui a besoin d’elle. Elle relate avoir été arrêtée le 17 août 2018. Placée en détention, elle a comparu le 31 janvier 2019 devant la BRC. Une motion de remise en liberté sous caution a été présentée en sa faveur. La police a objecté en avançant deux raisons. Notamment le risque qu’elle prenne la fuite une fois libérée et aussi qu’elle sera plus en sécurité derrière les barreaux. 

« Présumée innocente » 

Sa motion a été examinée par la BRC le 14 février 2019 et rejetée dans une décision, le 22 février 2019. Décision qu’Orelly Sarah Jane Mootooramen estime « arbitraire et discriminatoire ».  Elle déclare dans son affidavit qu’elle a nié l’accusation portée contre elle. Cela, tout en admettant avoir été « présente sur les lieux du crime ». Elle avance qu’elle doit, à ce stade de l’affaire, bénéficier de la présomption d’innocence. Elle affirme que la victime a déclaré à la police avoir été agressée par trois inconnus mais que la poursuite se base sur les déclarations de deux complices dans l’affaire. 

Orelly Sarah Jane Mootooramen déclare dans le document être mère-célibataire, qu’elle a un casier judiciaire vierge jusqu’ici, et qu’elle est en détention depuis bientôt un an, sans aucune accusation formelle  logée contre elle. D’où sa demande à la Cour suprême.

Rappelons que Patrick Fok Tong a poussé son dernier souffle à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, Port-Louis. Selon la police, la victime est tombée dans un traquenard tendu par une prostituée et son proxénète. Le terrain en friche où le quadragénaire a été agressé, qui se situe aux abords du garage de la Corporation nationale de transport (CNT), est connu pour être fréquenté par des prostituées et des toxicomanes selon la police.