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Opportunités

Dans la vie, il faut savoir saisir les opportunités. Encore faut-il les voir pour les saisir. Celle de vendredi en est une, et pas la moindre. Le Budget 2015/ 2016, présenté ce jour-là, est une occasion rêvée à plusieurs niveaux pour les leaders politiques du jour. Pataugeant dans la fourchette de 3 à 4 % ces derniers temps, la croissance économique sera de 3,9 % cette année selon une plutôt optimiste Statistics Mauritius, contre 3,4 % enregistrés l’année dernière. Notre économie a grand besoin d’un sérieux boost et d’un bon rafraîchissement. Le Budget de ce vendredi est l’occasion ou jamais de venir avec de nouvelles mesures pour créer de nouvelles avenues de croissance, car, en terme d’idées, c’est la panne sèche depuis bien des années. Au point où le discours du budget n’est plus vraiment un moment phare dans la vie économique du pays. Au fil du temps, les patrons du privé ont appris à ne compter que sur eux-mêmes, alors que les citoyens ont plutôt eu une impression de stagner. Au fil des années, le Budget a également été décrédibilisé. à quelques exceptions près, une bonne partie des belles et grandes promesses budgétaires n’a jamais été mise en pratique. Aussitôt prononcées, aussitôt oubliées. Sur un plan plus politique, le gouvernement, qui a perdu en popularité depuis sa prise de pouvoir en décembre 2014, a ici l’occasion de montrer que les électeurs ont fait le bon choix. La population s’était vu promettre un second miracle économique. Elle n’en a pas encore aperçu les contours. Pour l’heure, ce fameux miracle n’est encore qu’un mirage, à l’instar des Smart Cities. Installée au pouvoir depuis un peu plus d’un an et demi maintenant, l’Alliance Lepep ne peut plus capitaliser sur les squelettes dans le placard de l’ancien gouvernement. Nous sommes arrivés à environ un tiers du mandat de sir Anerood Jugnauth et ses camardes d’alliance. Le second tiers devra être consacré à l’efficacité dans la relance économique. C’est aussi le moment rêvé pour de l’audace et de la créativité. C’est le moment idéal, car les élections générales auront lieu dans trois ans. L’année prochaine pourrait être déjà trop tard. Il y a un dernier facteur non négligeable. Pravind Jugnauth, fraîchement installé au poste de ministre des Finances pour la troisième fois, a ici l’occasion de démontrer qu’il est bien le successeur naturel de son père au poste de Premier ministre. C’est le moment où il pourra dévoiler son potentiel. Avec ce discours du budget, Pravind Jugnauth tient donc de l’or en barre entre ses mains. Mais encore faut-il pouvoir la saisir solidement.
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