Les Traffic Wardens de la National Land Transport Authority (NLTA) montent au créneau. Ils disent être confrontés à plusieurs contraintes, la principale étant le fait de devoir travailler de nuit. Le ministère du Transport affirme, lui, que cela fait partie de leurs fonctions.
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Javed* (prénom modifié), qui s’est fait le porte-parole des Traffic Wardens et des inspecteurs, explique qu’autrefois, ils opéraient de 6 h 30 à 9 h 30 pour faire des contrôles à divers endroits à raison d’une fois par semaine. « Or, depuis le début de la semaine, nous sommes contraints de travailler de 17 heures à 20 heures pour accomplir la même mission », explique-t-il.
Le fait de travailler à ces horaires-là comporte beaucoup de risques, selon lui. « La première contrainte est qu’à cette heure, notre sécurité n’est pas assurée. Les policiers ne nous accompagnent pas. Le mardi 23 novembre, nous avons fait des contrôles dans le Nord et nous n’étions pas assistés de policiers », dit-il.
Le porte-parole souligne que leur devoir est de vérifier les véhicules et de servir des contraventions si besoin est. « Si le conducteur accepte la pénalité, nous n’avons aucun problème. Mais si ce dernier se montre récalcitrant, nous sommes impuissants », fait-il ressortir.
Sans compter le fait, poursuit-il, que la visibilité est réduite, ce qui n’est pas pratique. Il est d’avis que ces vérifications tardives, alors que nous sommes en pleine pandémie, n’ont pas leur lieu d’être. « Dans la crise actuelle, cela aurait été mieux de nous épargner de ces contrôles. Il n’y a pas de raison valable pour que ces exercices aient lieu en ce moment. Personnellement, je prends mes précautions, mais nous sommes exposés au risque d’être contaminé à la COVID-19 », analyse-t-il.
Vincent Seetaram, responsable de communication au ministère du Transport, indique d’emblée que travailler selon de tels horaires fait partie des fonctions des employés concernés. Mais il assure qu’ils sont rémunérés pour ces heures supplémentaires. « Ils ont l’habitude de ce type d’opération. Et ce n’est pas tous les jours. Lorsque nous constatons des abus et que le besoin se fait sentir, nous mettons en place ces opérations ‘crackdown’. »
Il explique que de telles interventions ont déjà eu lieu dans le passé sur une durée de deux semaines d’affilée. « Ce n’est pas parce qu’il y a la COVID-19 que nous devons permettre un laisser-aller sur les routes », indique-t-il.
Vincent Seetaram a ensuite réagi à l’argument selon lequel il n’y aurait pas de policiers accompagnant les préposés de la NLTA. « Si nous devons mettre sur pied des opérations dans une région, nous informons le poste de police le plus proche. S’ils ont assez d’effectifs, ils seront présents. Au cas contraire, les Traffic Wardens font le nécessaire. Ils doivent malgré tout prendre les précautions adéquates et porter leurs masques correctement quand ils conversent avec les conducteurs qu’ils contrôlent », conclut-il.
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