Obligations émises par une firme mauricienne: le régulateur kenyan tire la sonnette d’alarme

TC Mauritius, compagnie cotée en Bourse à Maurice, est sous les feux des projecteurs. Elle a émis des obligations pour le compte de TransCentury, sa maison mère au Kenya, mais cette dernière serait dans l’incapacité de respecter ses engagements. La Capital Markets Authority, régulateur du marché des capitaux kenyans, a tiré la sonnette d’alarme. TransCentury a émis via sa filiale mauricienne TC Mauritius environ USD 75 millions (Rs 2,7 milliards) d’obligations convertibles de 6 % venant à échéance le vendredi 25 mars. C’est TransCentury qui est le garant de ces obligations. La compagnie a tenté de convaincre ses actionnaires de transformer les obligations en actions, mais elle s’est heurtée au refus de ces derniers. « En raison de ce refus, la menace d’un défaut de paiement semble peser sur TransCentury », a expliqué en début de semaine Paul Muthaura, Acting Chief Executive de Capital Markets Authority. Paul Muthaura ajoute: « Nous avons fait très clairement comprendre à la société qu’avec l’incertitude qui pèse sur le marché, elle doit, dès que possible, communiquer les derniers détails de l’arrangement qu’elle compte mettre en place pour permettre aux investisseurs de comprendre ce qui se passe. Cela doit être fait avant le vendredi 25 mars. » La filiale mauricienne est une entité du segment de Global Business coté sur le marché de la Stock Exchange of Mauritius comme Global & Specialised Funds. Contactée, la Financial Services Commission (FSC), régulateur local, a été avare de commentaires, expliquant qu’elle se doit de respecter certaines règles de confidentialité, étant donné que TC Mauritius n’est pas une firme locale. Néanmoins, la FSC affirme suivre la situation de « très près ». La direction de TransCentury s’est voulue rassurante. « Un accord pour régler l’obligation convertible de TC Mauritius sera assuré dans un très proche avenir et, en tout état de cause, avant l’échéance », souligne le conseil d’administration. La compagnie kenyane a des investissements dans l’énergie, l’ingénierie et la logistique dans plusieurs pays africains.