Noyade de sa fille en 2011 : le couple Samoisy fixé sur son sort le 18 octobre

Le procès intenté au couple Marie et Joseph Antonio Samoisy a pris fin lundi 9 juillet en cour intermédiaire. Ils sont poursuivis pour négligence après la mort de leur fille, Marie Celéna Samoisy, 2 ans. Ils seront fixés sur leur sort le 18 octobre.

Marie Samoisy (43 ans), prénommée Suzette, et son époux Joseph Antonio Samoisy (55 ans), dit Tino, répondent d’une accusation d’homicide involontaire dû à la négligence. Lundi, Anthony Samoisy, fils de Joseph Antonio Samoisy, a été appelé à la barre. Le couple, qui plaide non coupable, est défendu par Mes Drawnacharya Ortoo et Ashvin Luximon. La poursuite est, elle, représentée par Me Roshan Santokhee. Le magistrat Pranay Sewpal fera connaître son jugement le 18 octobre 2018.

Lors de son contre-interrogatoire par la défense, Anthony Samoisy expliqué que le 27 juin 2011, il avait accompagné son père et sa belle-mère à la rivière de Bois-Marchand. Suzette s’y rendait pour faire la lessive. Ses trois petites sœurs étaient  en leur compagnie.

Anthony Samoisy déclare qu’il consommait de l’alcool au bord de la rivière, alors que son père nageait et sa belle-mère faisait la lessive. Ses trois sœurs jouaient à proximité. Après un moment, son père a décidé de rentrer.

Selon le témoin, les fillettes ont suivi leur père, alors qu’il attendait sa belle-mère pour l’aider à transporter les vêtements. « Mo papa ti fini ale e banla ti swiv li », relate Anthony Samoisy. Il a confirmé que sa belle-mère et lui s’étaient assurés qu’ils n’avaient rien oublié avant de quitter les lieux.  Le témoin a relaté qu’il n’a pas vu sa sœur tomber dans la rivière : « Bann zanfan ti par deryer, pann trouve kouma linn tonbe e kot linn tonbe ».

Disparition

Ce n’est qu’à 18 heures que la mère a constaté la disparition de sa fille. Elle a rapporté le cas à la police. Après une battue menée au bord de la rivière, le corps de la fillette a été repêché. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal, a conclu qu’elle est morte d’une asphyxie due à la noyade.

Le couple avait admis dans ses dépositions à la police, avoir consommé de l’alcool au bord de la rivière pendant que les fillettes jouaient. Les parents ont reconnu qu’ils ont eu tort de constater, tard, la disparition de Celéna et d’avoir mis du temps à rapporter le cas à la police.