Economie

Nouvelles technologies: des opérateurs du textile veulent se lancer dans l’e-commerce

Pour encourager l’e-commerce, il faut un fret aérien fiable et compétitif.
Face à une clientèle qui mise davantage sur les achats en ligne, les opérateurs du textile et de l’habillement veulent opter pour de nouveaux canaux de distribution, notamment l’e-commerce. Toutefois, le coût du fret aérien demeure un obstacle. Sur les marchés internationaux, les grands distributeurs sont confrontés à une concurrence féroce avec le phénomène de l’e-commerce. Suivant cette tendance, Maurice devra commencer à ouvrir de nouveaux canaux de distribution, tels Asus, Zalando et Amazon. C’est ce que recommandent les manufacturiers dans l’industrie du textile à Maurice. L’achat en ligne est désormais la tendance dans le monde du commerce, selon Ahmed Parker, Chief Executive Officer (CEO) de Star Knitwear Group. « Les autres pays le font déjà. Pourquoi pas Maurice ? » s’interroge-t-il. À travers la mise en place d’un canal de distribution en ligne, souligne-t-il, Maurice peut aussi agir comme une plateforme régionale pour distribuer les produits vers les pays africains. Toutefois, Ahmed Parker admet que la mise en place d’un canal de distribution en ligne est coûteuse et prendra beaucoup de temps. « Par ailleurs, il faut assurer une bonne gestion de processus et de stock. Les produits vendus ne doivent pas être éligibles à un retour. » Emmanuel Tsang Mang Kin, CEO de Tamak Group, abonde dans le même sens. « D’ailleurs, nous avons deux sites, Citadel.mu et Tamak.com, d’où les gens peuvent faire leurs achats en ligne. Et je peux dire qu’il y a un engouement auprès des Mauriciens qui sont établis ailleurs. Ils utilisent souvent ce moyen. » Il affirme qu’à travers ces plateformes en ligne, les produits mauriciens seront mieux connus dans les autres pays. Nos intervenants estiment aussi que l’e-commerce devrait aussi améliorer l’image de Maurice à l’échelle internationale en tant que pays moderne et sophistiqué.

Livraison rapide

Aujourd’hui, nos concurrents sur nos marchés d’exportation en Europe sont les pays comme la Turquie et le Maroc, selon les opérateurs du textile. Malgré le fait que Maurice soit plus compétitive en termes de coût de production, la distance et le fret ne jouent toutefois pas en notre faveur. Alors que les produits de la Turquie et du Maroc atteignent le Royaume-Uni et la France en deux jours par camion, il nous faut 20 à 40 jours pour accéder à ces marchés européens par bateau. La croissance de l’e-commerce aujourd’hui est basée sur la livraison rapide. Ainsi, la mise en place d’un fret aérien fiable et compétitif est recommandée, alors que le coût du fret aérien est dix fois plus élevé que le fret maritime. Ahmed Parkar est d’avis qu’il faut enlever les frets aériens additionnels liés à l’exportation pour encourager l’e-commerce. « Surtout avec le prix du pétrole qui est en baisse, c’est possible de le faire. » Pour sa part, Emmanuel Tsang Mang Kin souligne que ses clients à l’étranger paient des frais de Rs 200 par T-shirt, en sus prix du T-Shirt lui-même. « Si Maurice suit la tendance comme les autres pays en offrant des coûts de fret réduits ou encore le Free Shipping, ce sera un grand boost pour le secteur du textile. »
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