- L’hôpital à Mumbai a confisqué son visa
- Les dettes s’élèvent à Rs 3 millions
Raesha Makool et sa mère Venisha se retrouvent coincées en Inde depuis sept mois. La petite de 2 ans suit une protonthérapie car elle souffre d’une tumeur. Or la famille n’a pas suffisamment d’argent pour payer les traitements. Elle lance un appel à l’aide.
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Preetum Makool, 47 ans, est un homme en pleine tourmente. Son épouse Venisha Makool et leur fille Raesha, 2 ans, se retrouvent bloquées en Inde depuis plus de sept mois. Leurs passeports et leurs visas ont été « confisqués » par l’administration de l’hôpital à Mumbai car la famille ne peut pas régler les frais de l’hôpital qui s’élèvent à Rs 3 millions. La fillette, qui souffre d’un cancer, est en traitement dans la Grande péninsule. La famille lance un appel à l’aide.
Raesha n’a que huit mois lorsque ses parents, qui sont originaires de St-Paul, apprennent sa maladie. « Un jour, nous avons constaté qu’elle avait beaucoup de fièvre, nous l’avons emmenée chez un pédiatre et des médicaments lui ont été prescrits », raconte Venisha Makool 37 ans.
Cependant, l’état de l’enfant ne s’améliore pas. « J’ai changé de pédiatre après deux semaines. Par la suite, j’ai constaté qu’elle ne pouvait plus bouger le pied et avait du mal à se tenir debout », dit-elle.
Les médecins ont tout d’abord pensé d’abord que Raesha souffrait du syndrome de Guillain-Barré. Elle est transférée dans une clinique privée où d’autres examens médicaux approfondis révèlent qu’elle est atteinte de neuroblastome. Il s’agit d’un cancer qui prend naissance dans les cellules nerveuses. Raesha est transférée à l’hôpital où le diagnostic est confirmé.
Départ vers Mumbai
La maladie ne pouvant être soignée à Maurice, les autorités mauriciennes enclenchent les procédures pour que Raesha soit envoyée en Inde pour des traitements adaptés. Venisha Makool et sa fille s’envolent pour Mumbai le 4 juillet dernier. Lorsque débutent les premières séances de chimiothérapie, la masse cancéreuse est découverte. « La masse faisait pression sur sa colonne vertébrale, c’est pourquoi elle ne pouvait pas bouger ses pieds », explique la mère de famille.
Peu de temps après, les médecins découvrent que Raesha souffre du Sarcome d’Ewing (une tumeur). « Nous n’avions jamais entendu parler de cette maladie. Cela a été un vrai choc pour nous, car il n’y a pas d’antécédents dans la famille », dit Venisha Makool. « Quand on pense au cancer, on pense souvent au pire. Finalement, c’est en Inde qu’on a retrouvé espoir que notre enfant pourrait guérir grâce à la protonthérapie », dit-elle.
Le hic, poursuit Preetum Makool, c’est que les séances de protonthérapie, la méthode la moins risquée pour un enfant de cet âge, coûtent cher. La subvention du gouvernement de Rs 800 000 a ainsi très vite été épuisée. « Ma fille a pu obtenir six cycles de chimiothérapie avec l’argent du gouvernement, mais elle doit faire au total 14 séances de protonthérapie espacées de 21 jours », indique-t-il.
Les parents ont pu obtenir une ligne de crédit de l’association Enn Rev Enn Sourir pour rendre possible l’intervention de Raesha. Mais il reste encore Rs 3 millions à payer. « Tant que la somme est impayée, il est impossible pour ma fille et mon enfant de quitter l’Inde puisque leurs passeports et visas ont été confisqués », souligne le père de famille. Il ne cache pas son inquiétude face à cette situation.
En effet, les traitements de la fillette ont également été suspendus. « Tant que la somme n’est pas payée, elle ne pourra suivre de traitements sur place. » Heureusement, jusqu’ici, l’état de santé de Raesha est stable. Sa mère dit même constater une amélioration. « Elle est actuellement admise à l’hôpital. Une fois sa santé rétablie, elle devra suivre une physiothérapie intensive pour retrouver la mobilité de ses jambes », précise Venisha Makool.
Cependant, le montant des dettes à rembourser est un gros stress pour la famille. Venisha Makool a dû louer un appartement à Mumbai. « Ce sont des frais supplémentaires qui augmentent de jour en jour », fait savoir son époux. Chaque mois, ajoute Venisha Makool, elle doit trouver presque 75 000 roupies indiennes et 5 000 roupies indiennes pour le loyer, l’électricité et le gaz ménager, entre autres.
Selon Preetum Makool, les membres de la famille se sont mobilisés afin de récolter de l’argent, « mais c’est insuffisant ». D’où son appel à la générosité des Mauriciens. « Je lance un appel à la générosité des Mauriciens afin de nous aider à rembourser les frais des traitements de ma fille. Sans votre aide, je ne sais pas jusqu’à quand ma famille restera bloquée en Inde… »
Ceux qui souhaitent venir en aide à la petite Raesha peuvent contacter son père au 57629478, ou l’association Enn Rev Enn Sourir au 59099219.
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