La cour d’assises a accédé, le mercredi 15 mai 2024, à trois des sept requêtes formulées par l’homme d’affaires, Bernard Maigrot. Ces demandes concernent l’accès aux documents clés sur les analyses ADN entreprises par le Pr Christian Doutremepuich dans un laboratoire de Bordeaux, en 2010. C’est dans le cadre de la réouverture de l’affaire Vanessa Lagesse.
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Mercredi, le juge Luchmyparsad Aujayeb a ordonné au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) de divulguer aux avocats de Bernard Maigrot tous les rapports et documents préparés par le Pr Doutremepuich concernant l’analyse et l’interprétation de l’ADN dans l’affaire Lagesse, ainsi que toute communication du professeur en réponse aux demandes formulées par la défense ou le DPP au fil des ans.
Le DPP devra également communiquer à la défense la méthodologie derrière la réalisation de l’analyse ADN. Le juge a ordonné à ce que Bernard Maigrot soit informé de la signification attribuée à l’analyse des échantillons provenant des « washing tests » mentionnés dans un rapport.
Ces trois requêtes ont été jugées « pertinentes » pour la défense, conformément au principe d’égalité entre l’accusation et la défense. Cette décision fait suite à une motion de Me Gavin Glover, Senior Counsel, qui représente Bernard Maigrot. Celui-ci a soutenu que les rapports d’expertise ADN fournis à la défense le 10 mai 2024 sont incomplets. La défense veut soumettre des informations additionnelles aux deux experts qu’elle compte appeler à la barre en vue d’une contre-expertise.
Le juge a également statué que les quatre autres requêtes du prévenu seront mieux adressées au cours du procès, notamment celles concernant les mécanismes potentiels de transfert d’ADN sur les objets analysés, la possibilité d’évaluer si le transfert d’ADN était le résultat d’un contact direct ou secondaire, et la possibilité d’estimer l’âge ou le temps écoulé depuis le dépôt du matériel génétique sur les objets.
Le procès avec jury a été fixé pour être entendu sur le fond le 20 mai 2024. Bernard Maigrot, âgé de 60 ans, fait face à un nouveau procès pour le meurtre sans préméditation de la styliste Vanessa Lagesse, dont le corps a été découvert le 10 mars 2001 dans sa baignoire à son bungalow à Grand-Baie.
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