- Selon la mère de la victime, il était violent avec sa fille
Suspecté du meurtre de Sanjana Khoodeeram, Tayrish Buldy comparaîtra devant la justice cette semaine, une fois que les médecins autoriseront sa sortie de l’hôpital. Ce policier de 26 ans a déjà avoué avoir tué sa compagne, âgée de 25 ans, ce week-end à Saint-Julien Village. Il l’aurait poignardée dans sa voiture, avant d’y mettre le feu. Le corps calciné de la victime a été découvert samedi matin dans le véhicule carbonisé.
Avant de passer à l’acte, l’homme a fait un « Facebook Live » dans lequel on l’entend reprocher à la jeune femme d’être infidèle. « Je n’ai pas supporté qu’elle voyait quelqu’un d’autre », a-t-il confirmé aux membres de la Criminal Investigation Division de Brisée-Verdière, chargée de l’enquête. Après son arrestation, Tayrish Buldy a été hospitalisé en raison de brûlures qu’il aurait subies.
Séparation intervenue lundi dernier
Ce dimanche, les hommes du Detective Inspector Roddy Appadu ont auditionné les parents de la défunte et du suspect. Neermala Devi Khoodeeram, la mère de Sanjana, a expliqué que le couple était séparé depuis le lundi précédent. « Vendredi, Tayrish a débarqué chez nous. Linn fors Sanjana pou al ek li. » Quant à la mère du policier Buldy, elle a déclaré que son fils et Sanjana avaient des problèmes conjugaux mais qu’elle n’en connaissait pas la cause.
Dans une déclaration au Défi Quotidien hier après les funérailles, Neermala Khoodeeram raconte que Tayrish Buldy venait de se séparer de son épouse quand il a entamé une relation avec sa fille. « Sanjana avait été battue par son ex-mari. Tayrish jurait qu’elle n’allait plus jamais souffrir. Mais la situation s’est répétée avec lui. C’est même devenu pire. Limem dir personn pa pou kav met lame lor mo tifi. Zordi limem linn pran so lavi », pleure-t-elle.
Sanjana Khoodeeram avait une fille de 6 ans et un garçon de 3 ans. « Aster momem ki pou bizin get sa de zanfan-la », nous confie sa mère.
Anushka Virahsawmy, Country Director de Gender Links : «Finn bizin ena sign me sa finn pass inapersi»
Selon Anushka Virahsawmy, militante pour l’égalité des genres et la protection des femmes, les crimes passionnels sont de plus en plus nombreux, la jalousie étant généralement le mobile. Dans le cas du meurtre de Sanjana Khoodeeram, soutient-elle, il y avait certainement des signaux d’alerte. La violence conjugale en est un. « Finn bizin ena sign me sa finn pass inapersi », déplore-t-elle.
Commentant la vidéo diffusée en direct sur Facebook par Tayrish Buldy, elle dit voir un homme qui souffre de troubles psychologiques. La représentante de Gender Links invite les victimes de tels bourreaux, mais aussi les institutions, à réagir avant que l’irréparable ne soit commis. « Il ne faut pas penser que la situation peut s’améliorer. Bann ki kwar sa, bizin aret kwra dan bonom nwel. Li pa koumsa sa. Aret met latet dan disab. Bizin gete otour de nou ek donn siport ki bizin. » Elle pointe aussi du doigt les réseaux sociaux. « Zordi lor rezo, nou trouv kouma pe nouri violans dan nou sosiete. Alor dimoun fini par exprim zot ek violans », conclut-elle.
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