Le village de Mare-la-Chaux est toujours sous le choc depuis la découverte des corps d’Amrit Beeharry et de sa fille Asha dans leur maison lundi matin. La thèse d’un double meurtre est confirmée. Veeraj Beeharry, un des deux fils d’Amrit, a été arrêté. Il lui est reproché d’avoir volé la carte bancaire de son père. Les enquêteurs s’intéressent aussi à son emploi du temps la nuit du crime.
Publicité
Que s’est-il passé au domicile d’Amrit Beeharry, à Mare-la-Chaux, dans la nuit de dimanche à lundi ? C’est ce que tente de déterminer la Criminal Investigation Division de Flacq. Lundi matin, les corps sans vie de cet homme de 63 ans et de sa fille de 30 ans, Asha, ont été découverts dans leur maison. La jeune femme avait été égorgée tandis que son père, retrouvé pendu, s’était vidé de son sang après avoir été blessé au cou par une arme tranchante. Un couteau présent sur les lieux a été envoyé au laboratoire de la police.
Si la thèse selon laquelle le père aurait tué sa fille avant de se suicider a d’abord semblé probable aux enquêteurs, elle a été abandonnée après l’autopsie des victimes dans la journée de lundi. L’acte criminel est désormais établi.
Plusieurs membres de la famille et des voisins ont été entendus par la police. Lundi soir, Veeraj Beeharry, 27 ans, un des deux fils d’Amrit et le frère d’Asha, a été arrêté. Il lui est reproché d’avoir volé et utilisé la carte bancaire du sexagénaire. Il y a deux semaines, ce dernier avait porté plainte après avoir constaté un retrait anormal de Rs 25 000. Il avait précisé qu’il soupçonnait son fils.
Interrogé à la fois sur ce vol et sur le double meurtre, Veeraj Beeharry a nié toute implication dans les deux affaires. Après une nuit en cellule, il a comparu au tribunal de Flacq ce mardi. Une accusation provisoire de fraude électronique a été retenue contre lui et il est maintenu en détention. Les enquêteurs veulent avoir plus de détails sur son emploi du temps de la nuit de dimanche à lundi. Son téléphone portable a aussi été saisi en vue d’être analysé.
Pour la famille, il était impossible qu’Amit Beeharry ait égorgé sa propre fille. Selon une tante d’Asha, ce chauffeur de taxi à la retraite aimait et choyait l’aînée de ses trois enfants. « Ant papa ek tifi, zot lamour ti extra for. Papa la ti bien ‘care’ pou li », explique-t-elle.
Asha souffrait de troubles mentaux depuis l’enfance. Elle restait à la maison et ses parents s’occupaient d’elle. « Elle passait seulement le balai », ajoute la tante. « Mais le 20 août 2021, la famille a été affectée par la perte tragique de la mère d’Asha et épouse d’Amit. Celle-ci, qui luttait contre un cancer, n’a pas survécu. Amrit était très affligé par cette disparition mais il a continué à prendre soin de sa fille. Li donn li so medsinn, lav so linz. Aswar li leve si bizin. Limem fer manze donn tifi la », poursuit-elle.
Le neveu d’Amrit est tout aussi choqué. « Après l’autopsie, nous avons eu la confirmation que mon oncle ne s’était pas suicidé. Cette nouvelle nous a bouleversés encore plus. Aster nou pa kone kisa inn fer sa » dit-il. Les funérailles d’Amrit et Asha ont eu lieu lundi soir.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !