La déposition de Rigg Singh Needroo a été prise avant qu’une plainte formelle de Kobita Jugnauth ne soit enregistrée. C’est ce qui est ressorti en Cour intermédiaire durant le procès intenté à ce directeur d’entreprise accusé d’avoir écrit un message jugé offensant sur sa page Facebook au préjudice de l’épouse du Premier ministre.
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Trois témoins ont été appelés à la barre le jeudi 15 septembre 2022 durant le procès intenté à Rigg Singh Needroo et présidé par la magistrate Ida Dookhy-Rambarun. Il est reproché au directeur d’entreprise d’avoir publié sur son profil Facebook un message de nature offensante au préjudice de Kobita Jugnauth. Il est défendu par Me Akil Bissessur.
La poursuite est, elle, représentée par Me Leelamanee Jeewon-Neeraye, Acting Senior State Counsel. Celle-ci a d’ailleurs produit un « memo » indiquant que Rigg Singh Needroo était un ancien membre de la force policière.
L’enquête a été ouverte à la suite d’un rapport fait par le constable Aukhez. Ce dernier a soutenu que le 3 septembre 2018, il a reçu une demande du surintendant Mannaram pour effectuer une recherche sur la page Facebook de Rigg Singh Needroo. Il était alors affecté à l’IT Unit de la police. Il dit avoir récupéré plusieurs messages avant de rédiger un rapport. Le constable affirme toutefois qu’il n’a pas examiné le téléphone portable ou l’ordinateur du directeur d’entreprise.
Le sergent Bulladin et le Detective Inspector (DI) Robin Bundhoo étaient auparavant postés à la Cybercrime Unit de la police. Ils ont chacun enregistré des dépositions de Rigg Singh Needroo. Ce dernier a fait prévaloir son droit au silence lorsqu’il a été interrogé par la police. « Mo pena nanien pou dir » ou encore « No comments » sont les répliques qu’il leur a données. Le sergent Bulladin a confirmé qu’il a uniquement confronté Rigg Singh Needroo au rapport de l’IT Unit. Le document contiendrait d’autres publications provenant de faux profils créés au nom de Pravind Kumar Jugnauth ou encore de Sherry Singh.
DI Robin Bundhoo, l’enquêteur principal, a déclaré que les investigations ont révélé que c’est Rigg Singh Needroo qui avait publié le message offensant. Contre-interrogé par Me Akil Bissessur, il a soutenu que durant ses 32 ans de carrière au sein de la force policière, c’était la seconde fois qu’il se rendait au domicile d’un plaignant pour enregistrer une plainte. Or, la procédure veut que ce soit à la suite d’une plainte qu’une enquête de police est ouverte. Robin Bundhoo a dit s’être rendu au domicile du Premier ministre à Floréal sur instruction du Deputy Commissioner of Police Jhugroo. Il a avancé qu’aucune déposition n’a été prise de Pravind Jugnauth ou de Sherry Singh.
Le procès se poursuivra le 5 octobre 2022 avec l’audition de deux policiers. Rigg Singh Needroo répond d’une accusation de « using an information and communication service for the transmission of a message which is grossly offensive », en vertu des articles 46(h) (i) et 47 de l’Information and Communication Technologies (ICT) Act. Délit qui aurait été commis le 29 août 2018. Le directeur d’entreprise plaide non coupable.
L’épouse du PM et Sherry Singh témoins
Kobita Jugnauth, l’épouse du Premier ministre, est assignée comme témoin dans l’affaire. Elle sera appelée après l’audition de deux autres témoins, mais aucune date n’a été arrêtée pour l’heure. Me Akil Bissessur a informé la cour que la défense appellera comme témoin Manvendra Singh, plus connu comme Sherry Singh.
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