Les membres de la Middle Temple Association (Mauritius) Ltd s’interrogent sur la pertinence des accusations provisoires. Ils font référence à celles qui avaient été retenues contre Laina et Adeela Rawat ainsi que leurs proches, et qui ont été rayées deux ans après.
Publicité
« Il n’y a aucune compensation qui peut réparer le tort causé par une accusation injustifiée contre un citoyen », a déclaré Me Rashad Daureeawo, Senior Counsel. Il animait une conférence de presse vendredi. Il était aux côtés de Mes Paul Chong Leung, Doodarshini Busgeet et Priya Tiwari.
« Peu importe la nature médiatique de l’affaire ou le nom de la personne. Le traumatisme et les dégâts causés à une personne sont conséquents. Nous avons vu les difficultés subies par les Rawat », a-t-il ajouté. Me Rashad Daureeawo, estime qu’il est « grand temps d’abolir le système des accusations provisoires ». Se basant sur des chiffres de 2015, l’avocat ajoute que près de la moitié des accusations provisoires ont été rayées. Il précise que lorsqu’une charge provisoire est rayée, cela signifie parfois qu’il n’y avait pas assez de preuves contre une personne ou que la personne a pu être arrêtée de manière arbitraire.
Il s’interroge sur le sort réservé au Police and Criminal Evidence Bill. Il annonce que son association écrira aux autorités pour leur demander de réintroduire ce projet de loi qui devait revoir toute la question d’arrestation sur la base d’une simple allégation.
Me Rashad Daureeawo a aussi mis l’accent sur la nécessité d’une formation soutenue pour la police en matière de droits humains. L’avocat a mentionné les cas de policiers qui se sont suicidés en se tirant une balle dans la tête. Il préconise un suivi psychologique de ces officiers dès qu’ils sont recrutés.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !
