Economie

Mauvais temps oblige - Construction : retard de dix jours à un mois sur les travaux

Construction Chez la Building & Civil Engineering Co. Ltd, le retard encouru va entraîner des coûts de Rs 5 millions sur l’ensemble de leurs projets.

Cyclone, fortes pluies, orage, éclair.  Depuis le début de l’année, les entrepreneurs du bâtiment doivent prendre leur mal en patience. En raison des intempéries, les travaux n’avancent pas et les délais imposés sont repoussés. Un retard qui implique des coûts financiers.

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C’est un fait ! Le mauvais temps nuit aux activités des entrepreneurs en bâtiment. Vikash Nuckcheddy, directeur commercial de la Building & Civil Engineering Co. Ltd, est amer. « Nous devons faire face à un retard de 10 à 15 jours au minimum pour l’ensemble de nos projets qui vont du 'Property Development Scheme' (PDS) à la construction de bâtiments industriels et des espaces bureaux », indique-t-il.

« Rien que sur les travaux pour les drains », ajoute Suryadev Bhundun, Managing Director de RB Construction, « le retard est de l’ordre d’un mois, voire un mois et demi ». « Nous aurons, certes, du temps additionnel pour réaliser les travaux comme c’est stipulé dans tout contrat public. Toutefois, si le mauvais temps persiste et que le retard s’accumule, il faudra trouver d’autres solutions avec l’ingénieur et les inspecteurs », avance Suryadev Bhundun.

Les conséquences

Qu’en est-il des projets dans le privé ? « Si certains clients acceptent le retard, d’autres non. Il faut, donc, trouver un consensus avec le client. Mais, bien souvent, le client est compréhensible, car il sait qu’il est impossible de construire quand il pleut. Par exemple, si l'on fait un montage de brique, il risque de ne pas tenir s’il pleut », souligne Suryadev Bhundun. Selon Gérard Uckoor, président de l’Association des petits entrepreneurs en bâtiment, ce sont surtout les petits constructeurs qui sont affectés. « La condition sur le mauvais temps n’est pas stipulée dans les contrats des travaux mineurs, comme c’est le cas dans les contrats publics et les gros projets du privé. Il faudra que le 'Construction Industry Development Board' vienne uniformiser les choses à ce niveau », recommande-t-il.

D’autant que tout retard a des conséquences.  « Nous devons payer l’employé une demi-journée de travail, même s’il n’y a pas eu de travaux en raison du mauvais temps », souligne Gérard Uckoor. Ce n’est pas Vikash Nuckcheddy qui dira le contraire : « Même si nous avons du temps additionnel pour combler le retard, il y a un coût à payer pour chaque jour additionnel sur le chantier. Ce retard va nous coûter Rs 5 millions sur l’ensemble de nos projets ». Il y a, aussi, d’autres conséquences. « Nous avons répondu à des appels d’offres pour des travaux qui vont commencer en mai. Or, nous avons des équipes qui sont toujours mobilisées sur des projets ayant pris du retard. Ce qui peut avoir un impact sur le démarrage des autres projets », fait ressortir Vikash Nuckcheddy.


 

L’impact sur la croissance du secteur

L’industrie du bâtiment devrait enregistrer une croissance de 9,5 %, cette année. Le retard encouru sur les travaux en ce début d’année aura-t-il un impact sur la croissance du secteur ? « L’impact se ressenti plus sur la profitabilité de l’entreprise que sur la croissance de l’industrie », fait ressortir Vikash Nuckcheddy.


Trois types de retard

1. Quand le constructeur est en retard pour finaliser le projet. Dans ce genre de situation, il doit payer une pénalité au client pour chaque jour de retard. La pénalité varie en fonction du coût du projet.

2. Quand le client est à l’origine du retard. Un exemple : il/elle a tardé pour fournir le plan et certains renseignements nécessaires pour la bonne marche du projet. Dans ce cas précis, le client doit accorder une extension du temps pour les travaux et il/elle doit payer une compensation à l’entrepreneur pour le retard encouru.

3. Quand le retard est attribué à des facteurs externes (temps inclément, par exemple) et où ni le client, ni le constructeur n’est fautif. Si tel est le cas, il y a un partage de risque.
Ainsi, l’entrepreneur n’a pas de pénalité à payer et le client n’a pas à lui payer une compensation.

 

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