Les investigations en interne se poursuivent au sein de Mauritius Telecom pour mettre au jour tous les « petits arrangements » qui ont été faits entre 2015 et juin 2022. Des contrats pour l’entretien des « Telecom Shop » et le transport des employés intriguent notamment la nouvelle direction.
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2023, pour Mauritius Telecom, sera l’année du retour à la bonne gouvernance d’entreprise, soutient-on au niveau de la direction. Dans cette optique, on continue d’éplucher les dossiers des sept dernières années pour dénicher des irrégularités. Et on trouve… La manière dont deux contrats ont été attribués, l’un pour l’entretien des boutiques de Mauritius Telecom et l’autre pour le transport des employés, vont ainsi faire l’objet d’une nouvelle enquête interne.
Le premier de ces deux contrats jugés suspects date de 2015. Il porte sur l’entretien de l’ensemble des « Telecom Shop » à travers le pays. « Personne ne comprend comment ce contrat a été alloué. Il y a un conflit d’intérêts dans cette affaire, car c’est un proche de celui qui a obtenu le marché qui a préparé tous les documents. On se demande ce que faisaient les responsables du ‘procurement’ à ce moment-là », explique un des directeurs de Mauritius Telecom.
La sous-traitance pour le transport des employés semble également cacher quelque chose. « Des questions ont été posées sur les itinéraires empruntés ainsi que sur le montant déboursé chaque mois à ce titre, mais personne n’a pu donner de réponse satisfaisante. Du coup, on soupçonne que là aussi il y a maldonne », poursuit notre interlocuteur.
À la Telecom Tower, on indique que plusieurs têtes liées à ces deux affaires risquent de tomber dès le début de l’année prochaine. « On ne veut pas que perdurent les pratiques qui avaient cours sous l’ancienne direction. Il y aura donc un coup de balai en 2023 », annonce notre source.
Depuis le changement à la tête de Mauritius Telecom, quatre collaborateurs ont été remerciés. En novembre, ce sont les responsables des départements Fintech et CSR qui ont pris la porte de sortie. Le contrat d’un consultant CSR a été résilié en août, tout comme celui d’un consultant en bien-être. La Chief Human Resources Officer, quant à elle, est suspendue depuis le 4 août. Toutes ces personnes sont considérées comme étant proches de l’ancien Chef Executive Officer, Sherry Singh, qui a démissionné le 30 juin.
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