L’opposition dénonce des dispositions à la loi régissant les services météorologiques, notamment le Mauritius Meteorological Act (2019). Et en particulier les articles 9 et 10 qui traitent de « Confidentiality » et de « Powers of Minister ».
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L’article 9 fait état qu’aucun employé ne doit, pendant ou après la durée de son mandat, utiliser ou divulguer toute information dont il a eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions. S’agissant de l’article 10, la loi prévoit que le ministre peut donner des instructions au directeur.
Pour la députée du Mouvement militant mauricien, Karen Foo Kune-Bacha, ces dispositions témoignent de « l’ingérence politique ». « Voilà ce qui se passe tout le temps avec le gouvernement. Toutes les affaires sont sujettes à l’ingérence politique. On le voit à travers les lois qui sont votées, les nominations à la tête d’importants organismes, les prises de décisions importantes et l’ingérence des ministres », déplore-t-elle.
Comme elle, le député du Parti mauricien social-démocrate Kushal Lobine estime que les dispositions du Mauritius Meteorological Act sont « dangereuses ». « On ne peut pas avoir des politiciens qui se substituent aux scientifiques. Toutes les affaires ne devraient pas être influencées par la politique. Laissez les techniciens travailler en toute indépendance », avance-t-il. Selon lui, le gouvernement politise toutes les affaires sans tenir compte de l’intérêt supérieur du pays.
Shakeel Mohamed, du Parti travailliste, affirme que la gestion moderne d’un organisme requiert « moins de monopole et de contrôle du gouvernement et des ministres » : « Il faut dépolitiser la gestion et nommer des personnes compétentes, sans se baser sur l’appartenance politique, religieuse ou la caste. C’est le contraire qui est fait à Maurice. On ne nomme pas sur la base du mérite. »
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