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Malgré un jugement de la cour: des ex-employées d’une fabrique de bijoux toujours pas indemnisées

La cour industrielle avait rendu son jugement en janvier. Elle avait sommé Bedino Ltd d’indemniser ses ex-employées. Or, la firme, placée sous administration judiciaire, s’est défilée le jour du paiement. Me Arassen Kallee, qui offre ses services gratuitement à ces femmes, exhorte le liquidateur à respecter ce jugement. Le 11 mars, quatre employées de Bedino Ltd avaient rendez-vous dans les locaux du ministère du Travail. Elles devaient recevoir leurs indemnités, conformément à une décision de la cour industrielle qui leur a donné gain de cause en janvier. Leur ex-employeur a été sommé de leur verser Rs 685 591 25 de salaires et d’indemnités de licenciement. Ce même jour, cette entreprise spécialisée dans la fabrication de bijoux a fait parvenir une lettre au Bureau du travail. Dans cette missive, elle affirmait ne pas être en mesure de payer les employées licenciées. Monique Chiffonne était à l’antenne d’Xplik ou K vendredi dernier. Lors de son intervention, cette habitante de Moka, qui comptait plus de 13 ans de service au sein de la firme, déplorait le fait que son ex-employeur l’ait licenciée suivant une « restructuration ». Alors que les activités de l’entreprise se poursuivent à Rose-Belle, les quatre employées de la fabrique de Rose-Hill ont été limogées. Elles ont alors engagé des poursuites contre leur ancien patron pour licenciement injustifié. En janvier, la cour industrielle a sommé Bedino Ltd de payer des indemnités aux quatre femmes. « Je comptais plus de 13 ans de service. Mo ti bizin gagn Rs 205 447. Mais on refuse de nous payer, malgré le jugement de la cour », confiait Monique Chiffonne sur nos ondes.

Outrage à la cour

Dix employées de Bedino Ltd avaient reçu leur lettre de licenciement le 30 octobre 2011. Elles ont cependant obtenu un mois de salaire et leur boni. Insatisfaites de ce renvoi, elles avaient rapporté le cas au Bureau du travail, à Port-Louis. Sollicité, Me Arassen Kallee a qualifié cette situation de « grave ». « Si cette compagnie ignore ce jugement, elle commet un outrage à la cour. Si l’entreprise se retrouve sous administration judiciaire, le liquidateur est dans l’obligation de considérer ce jugement. Je propose mon aide gratuitement à ces femmes », a assuré l’homme de loi.
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