Pourquoi les prix des carburants ne baissent pas ? Tel était le thème de l’émission Au Cœur de l’Info, sur Radio Plus, hier. Les explications du directeur de la State Trading Corporation (STC), Rajiv Servansingh, étaient vivement attendues.
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Les raisons seraient multiples. D’abord, le Price Stabilisation Account serait déficitaire d’environ Rs 4 milliards. Ce fonds est alimenté lorsque la STC fait des surplus sur le prix du carburant. Mais c’est aussi de ce même fonds que la STC puise lorsqu’il faut stabiliser le prix à Maurice alors que celui à l’international augmente. Si en décembre 2020, ce fonds contenait un surplus de Rs 510 millions, ce chiffre est passé à Rs 50 millions en septembre 2021 avant d’être déficitaire, trois mois plus tard, de Rs 1,4 milliard. « Aujourd’hui, ce déficit s’est creusé et se chiffre à Rs 4,4 milliards », a déclaré Rajiv Servansingh.
Réunion du PPC
Une autre raison qui expliquerait ce statu quo au niveau des prix des carburants serait la hausse du prix du diésel. Le directeur de la STC devait faire comprendre que si le prix de l’essence baisse depuis quelques mois, celui du diésel a pris la tendance opposée. La STC a ainsi essuyé des pertes d’un peu plus d’un demi-milliard de roupies, soit Rs 518 millions exactement sur le diésel à l’arrivée des produits pétroliers entre juin et septembre derniers.
À la question de savoir quand le Petroleum Pricing Committee devrait se réunir prochainement pour décider d’une éventuelle baisse des prix des carburants, Rajiv Servansingh devait indiquer que la dernière rencontre remonte à septembre dernier et que le PPC doit normalement se réunir au moins chaque quatre mois. Il devait préciser, au passage, que ce n’est pas lui qui décide quand le PPC doit se réunir.
Reza Uteem, député du Mouvement militant mauricien, estime pour sa part que la baisse des prix au niveau mondial devrait être répercutée sur ceux de Maurice. « Les prix des carburants ne diminuent pas depuis 2019. À chaque fois qu’il faut baisser les prix, on voit arriver une nouvelle taxe », a-t-il déploré.
Nishal Joyram, qui mène une grève de la faim depuis le début de la semaine et qui plaide également pour une baisse des prix, était également présent sur le plateau. Il a exprimé son désaccord à ce que ce soient les consommateurs qui doivent absorber le déficit du Price Stabilisation Account. Il a, au passage, suggéré un ciblage pour les subsides accordés par la STC sur des produits tels que le gaz ménager, la farine et le riz.
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