Dimanche 2 avril à Curepipe. Une certaine animation règne au Garden Village. Des voitures aux coffres grands ouverts donnent à voir une variété de vêtements. En face, sur des tables, des accessoires, livres, chaussures sont installés bien en évidence. Le point commun : tous ces produits sont vendus à des prix cassés. C’est la 1re édition de Car Boot Sale, un concept nouveau, introduit par Louisiane Bechard, âgée 19 ans.
Publicité
L’idée a germé dans la tête de Louisiane Bechard, il y a cinq ans, alors qu’elle travaillait comme vendeuse dans un vide-greniers, à Tamarin. Elle voulait se faire de l’argent de poche pour partir en Espagne, une initiative organisée par son école. Mais elle a tellement aimé cette activité qu’elle a continué à l’exercer pendant plusieurs années avant de voler aujourd’hui de ses propres ailes.
Le dimanche 2 avril, Louisiane Bechard a lancé sa première Car Boot Sale, à Curepipe. Le concept est simple. Il s’agit d’une sorte de vide-greniers, à la différence près que ce sont les voitures qui font office d’étals. Toutefois, cette activité requiert une certaine organisation. La jeune femme a d’abord passé des annonces à travers Facebook, puis a distribué des affiches.
« Pour être vendeur, il faut s’inscrire en ligne, remplir des formulaires et suivre les règlements », fait ressortir Loisiane Bechard. Ensuite, il faut compter Rs 350 pour la location d’un parking et Rs 500 pour une table, afin d’y entreposer les articles à vendre. « Au total, il faut débourser environ Rs 7 000 pour ce genre d’activités car il faut aussi prévoir des dépenses pour des banderoles et la restauration. » Les vendeurs doivent aussi respecter certaines conditions, dont l’offre des articles en bon état.
«Parking approprié»
Toutefois, ce ne sont pas là les plus grosses contraintes. « Le plus gros défi, explique Louisiane Bechard, c’est de trouver un parking approprié. Ce n’était pas évident, d’autant qu’on a besoin d’un grand espace, afin d’accommoder plus de voitures et pour permettre aux clients de circuler librement. D’ailleurs, en hiver, on a besoin d’un parking couvert à cause du mauvais temps. » En outre, précise-t-elle, beaucoup de personnes ne savent pas comment fonctionne le concept. « Ce n’est pas encore bien connu et compris à travers le pays », renchérit-elle.
Mais revenons-en à la vente du dimanche 2 avril. Ce jour-là, 26 vendeurs ont présenté leurs produits à quelque 200 visiteurs. Les articles étaient en
vente à partir de Rs 25. « Pour une première fois, ça a été un réel succès. Certains vendeurs avaient tout écoulé à midi alors que l’événement se terminait à 14 heures. Je compte organiser d’autres Car Boot Sales chaque mois », s’enthousiasme-t-elle. Mais en véritable femme d’affaires, qui sommeille déjà en elle, Louisiane Bechard compte se diversifier. Elle envisage de se lancer dans l’event management.
La Car Boot Sale en quelques mots
Aussi connue en France comme brocante, vide-greniers, braderie ou farfouille, la Car Boot Sale est la vente d’articles d’occasion. Lorsqu’elles ont lieu, des rues entières sont obstruées et les vendeurs bradent des vieux manuels scolaires, des cadeaux de mariage indésirés, des chaussures, des vêtements de seconde main, des accessoires non utilisés, ou encore des meubles.
Intérêt pour les vêtements d’occasion
« Les vendeurs sont très intéressés par ce concept. Ils se sont déjà inscrits pour la prochaine vente qui aura lieu en mai prochain. D’autre part, les clients sont satisfaits des articles qu’ils ont eus à des prix défiant toute concurrence. Un client a même eu 10 blouses pour Rs 500 », explique Louisiane Bechard.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !