Louis Lionel Patrice Rita : «Mo pa ti anvi touy li»

« Mo bien sagrin seki finn arive. Mo pa ti anvi touy li. Mo dimann exkiz so bann fami ». Propos de Louis Lionel Patrice Rita à la police. Cet homme de 33 ans est poursuivi, devant la cour intermédiaire, pour l’agression mortelle de sa petite-amie, Marie Charis Sorenza René, 21 ans. Il avait dissimulé le cadavre après son forfait. Le délit s’était produit, le 10 octobre 2019, à Cité Hibiscus, Flacq.

Selon les faits, Louis Lionel Patrice Rita n’avait pas pu supporter l’infidélité de sa petite-amie, Marie Charis Sorenza René. Après lui avoir pardonné à maintes reprises, il avait fini par s’emporter et l’avait battue à mort. Outre les coups de poing, il lui avait aussi infligé des coups à l’aide d’une barre de fer. Il l’avait laissée sans vie à même le sol à son domicile.

Puis, craignant d’être arrêté par la police, le suspect avait enlevé les vêtements de la jeune femme, l’avait ligotée et placé le cadavre dans un sac poubelle avant de l’enrouler dans un drap. Puis, il avait déposé le corps dans la salle de bains. Puis, il s’était présenté devant le tribunal de Flacq pour n’avoir pas respecté une des conditions de sa remise en liberté. Il avait même fait deux jours en détention policière. Après, il est retourné chez lui vu qu’il craignait qu’on découvre le cadavre de la victime dans sa maison. 

Mais, c’était l’odeur nauséabonde émanant de sa maison, qui avait attiré la curiosité des voisins. Ils avaient alerté la police, menant à l’arrestation de Louis Lionel Patrice Rita, le 16 octobre 2019.  

L’examen post-mortem, pratiqué par le chef du département médicolégal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, n’avait pu déterminer la cause exacte du décès de Marie Charis Sorenza René. Cela, en raison de l’état de décomposition avancée du cadavre. Des blessures avaient cependant été décelées sur le corps de la victime. 

Le 16 septembre 2022, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a logé deux accusations formelles contre Louis Lionel Patrice Rita pour (i) coups et blessures ayant causé mort d’homme sans l’intention de tuer et (ii) pour « concealing corpse ».  Cet homme de 33 ans a plaidé coupable. Il est défendu par Me Subashinee Bachun. La poursuite est représentée par Me Bibi Fatimah Sharfa  Paurobally, State Counsel.

Dans ses dépositions produites en Cour, le 19 janvier 2023, Louis Lionel Patrice Rita avait expliqué en détails ce qui s’était produit le jour fatidique. Il avait admis avoir battu la jeune femme à mort et d’avoir, le 11 octobre 2019, dissimulé le cadavre dans sa salle de bains. Il avait aussi révélé que sa relation avec la victime avait débuté lorsque celle-ci était âgée de 16 ans. Les parents de Marie Charis Sorenza René n’approuvaient pas leur relation. Mais, depuis le début de leur idylle, dit-il, « nou ti viv kouma mari fam ». Il avait aussi évoqué qu’ils s’étaient séparés à maintes reprises, mais avaient fini par se réconcilier.  

Le procès, présidé par la magistrate Ashwina Jalloo, a été ajourné au 22 février 2023. Cela, pour le besoin des plaidoiries de la défense et la réquisition de la poursuite.